Astérix et Obélix

Et quand un colosse médiatique comme lui dérape, ca laisse
des traces sur la chaussée. Interviewé hier par la télévision suisse sur ses
projets cinématographiques, Gérard Depardieu a confirmé qu’il allait bientôt
incarner DSK sur les écrans et que le rôle lui plaisait car a-t-il dit "je n’aime pas trop les Français, surtout comme lui ".

"Je n’aime pas
trop les Français ", évidemment ça la fiche mal alors qu’à Villepinte,
Depardieu avait déclaré son amour à Sarkozy, lequel avait déclaré le sien à la
France et aux Français. Amour, désamour, tout ca bien sur n’est qu’un
épiphénomène. Ce n’est pas la première gaffe ou grossièreté commise par Obélix.
Mais ça risque quand même de faire tache sur la campagne d’Astérix. Surtout
qu’il se murmure, dans le Canard Enchainé que si Depardieu a rejoint les
groupies du président ce serait pour le remercier d’un service rendu et d’une
affaire réglée.

La vérité c’est que
la course effrénée aux artistes et aux paillettes, course à laquelle
participent la plupart des candidats est le plus souvent dérisoire. On n’est
pas certain que la présence des frères Bodganov sur les strapontins de l’UMP
rapportera un seul bulletin de vote. On se pince quand on apprend que les
communicants de Hollande ont fait le siège de Jean Dujardin pour convaincre The Artist de s’afficher avec le candidat socialiste. Et on se
souvient encore des dégâts causés par la présence du regrettable Dieudonné dans
d’anciennes campagnes du Front National.

La vérité c’est que
ce sont les "vrais gens" qui font l’élection et non les stars de
showbiz . Cette obsession des états-majors à peupler les premiers rangs des
meetings de stars plus ou moins talentueuses, plus ou moins vieillissantes et
plus ou moins sympathiques est un enfantillage contre productif. La
pipolisation, c’est du bling-bling par d’autres moyens. Ils devraient quand
même savoir que ce truc là ne marche plus.