Pourquoi Johnny a perdu ses lunettes ?
Qu'on se le dise, le
bling bling est désormais fini, cramé, ringard. La défaite de Sarkozy et la
crise financière en furent les signes avant coureurs. Désormais le
politiquement correct consiste à dénoncer les signes extérieurs de richesse,
traquer les "matuvus", éradiquer les flambeurs.
Un exemple
éloquent : la rupture entre Johnny Halliday et l'un de ses plus anciens
sponsors, l'opticien Optic 2000 qui chaque année depuis 2002 versait entre 30 000 et un million d'euros à l'ancienne idole des jeunes et qui, brusquement, lui
retire ses lunettes.
Car les temps sont
durs. Avec un président normal, un triple A bancal et un avenir frugal, tout
lunettier sachant lunetter et tout sponsor sachant sponsoriser doit repenser sa
stratégie et changer sa com'. Désormais, Optic 2000 prétend incarner la
proximité, le "made in France" et devenir un "opticien
citoyen". Vaste programme.
Pour ca,
effectivement, mieux vaut prendre ses distances d'avec une superstar
vieillissante, marquée à droite, à qui le fisc réclame neuf millions d'euros et
qui partage sa vie entre Los Angeles et Genève. Quand il s'agit de placer leur
pognon sur le bon cheval, les sponsors se trompent rarement. C'est leur job.
Ils ont anticipé la tendance. Fini le bling bling. L' avenir est aux "Trois Suisses". Il n'y a plus que le diable qui s'habille en Prada.
Même pendant les soldes.
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