Promesses de campagne
Il y a eu cette
folle journée des sondages avec deux enquêtes annonçant Sarko devant Hollande
au premier tour, puis une autre disant exactement le contraire, puis une autre
encore donnant l’égalité parfaite entre les deux candidats. Preuve que rien
n’est ni acquis, ni joué ni prévisible.
Il y a eu le fâcheux
incident de frontière à l’Elysée, quand Louis Sarkozy, 15 ans, a tiré des
billes en plastique et lancé une tomate sur une femme policier en faction
devant le palais présidentiel. Preuve que l’éducation et l’autorité parentale
sont de vrais enjeux de la campagne.
Il y a eu Carla
Bruni traitant tous les journalistes de "Pinocchio". Preuve que la
Première dame de France a bien opéré sa mue idéologique.
Il y a le président
sortant traitant un jeune journaliste de "couillon", avant de lui
taper gentiment sur l’épaule. Preuve que le naturel revient toujours au galop.
Il y a eu Arno
Klarsfeld suggérant de construire un mur de 130 kms entre la Grèce et la
Turquie pour lutter contre les flux migratoires. Preuve que l’ancien playboy du
barreau de Paris méritait absolument son nouvel emploi de président de l’Office
français de l’immigration et de l’intégration.
Enfin, il y a eu le
gag des parrainages éliminant Dominique de Villepin, qu’on peut aimer ou
détester mais qui est un acteur majeur de la vie politique, alors que
"l’olibrius " Cheminade obtenait facilement les signatures nécessaires pour se présenter
à la présidentielle. Preuve qu’on n’a pas fini de rire. Surtout qu’en plus, à
partir de mardi prochain, tous et toutes auront droit au même temps de parole à
la seconde près. Ça promet. Et c’est d’ailleurs la seule promesse crédible de
la campagne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.