Bientôt une carte d'identité sur smartphone valable dans toute l'Union européenne
La carte d’identité, le permis de conduire et la carte vitale commencent à être dématérialisés dans le téléphone. Une initiative européenne entend désormais élargir ce concept à l’échelle du continent. Une étape cruciale vient d’être franchie, avec la publication d’un socle technique standard qui permettra de fédérer les initiatives des États membres. La France n’est pas la seule à développer un système d’identité numérique. D’où l’intérêt de créer un portefeuille électronique européen capable d’échanger les informations dans un format reconnu par-delà les frontières. On pense, par exemple, au passeport numérique. Avec ce système, dès son passeport est dématérialisé dans un pays de l’union, n’importe quel autre pourra le lire en passant par ce fameux portefeuille électronique. Du coup, on pourra voyager sans avoir à apporter le document papier. Même chose avec le permis de conduire pour une location de voiture ou la carte vitale dans une pharmacie.
Il ne faudra pas d'application spécifique. N’importe qui pourra développer ce fameux portefeuille électronique. Il devra simplement suivre le standard et être certifié. Libre ensuite à chacun d’y enregistrer ses documents officiels. L’accent a évidemment été mis sur la sécurité. Toutes les informations seront donc stockées en local. Avec la garantie qu’on partagera uniquement les données nécessaires, rien de plus. Exemple : si l’on achète un billet avec une réduction moins de 26 ans. On pourra valider son âge sans révéler sa date de naissance exacte.
Un outil de confiance
L’objectif est également de concurrencer Google et Apple pour la connexion aux sites (option "se connecter avec votre compte Google ou Apple"). Aujourd’hui, on ne sait pas vraiment comment nos données sont utilisées. Avec le portefeuille européen, on aura un outil de confiance qui garantit un meilleur contrôle. Et surtout, un outil souverain.
Ce portefeuille européen est prévu pour 2026 au plus tôt, le temps que tous les États membres se rendent compatibles avec le système. Attention tout de même, à ne pas en faire une usine à gaz. Il ne suffit pas d’avoir une option sécurisée et souveraine. Il faut aussi que les gens l’adoptent. D’aucuns redoutent déjà un système de fichage européen. Avec une interface si compliquée que beaucoup préféreront rester dans les prisons dorées de Google et d’Apple.
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