Internet : les moteurs de recherche veulent remplacer la liste de sites par une réponse synthétisée
Comme c'est la tendance, les moteurs de recherche veulent aussi s’appuyer sur l’intelligence artificielle. Il s'agira de lui faire lire les pages web à notre place, puis de donner soit directement une réponse à la question posée, soit des éléments parfaitement contextualisés.
L’un des symboles de cette nouvelle génération s’appelle Arc Search. Il est disponible depuis quelques jours. Si, par exemple, vous lui demandez "incendies au Chili", au lieu de vous donner une simple liste de liens vers des sites d’actualité, il va créer une page. On peut y lire toute la situation résumée, sous forme de liste à puces, bilan humain, zone affectée, impact environnemental, bilan écologique. C’est facile à lire et cela permet de faire rapidement le tour d’une question sans avoir quatre ou cinq onglets à ouvrir pour rassembler les informations.
D'où viennent les réponses proposées ?
La fiabilité de ces informations devrait, a priori, être bonne. L'intelligence artificielle n’invente rien et ne fait que piocher dans les pages qui parlent du sujet. Elle résume les informations qu'elle y trouve et qui sont, pour l'instant, générées par des journalistes humains. On aura toujours accès aux sites qui ont servi à produire ces informations, et à la liste de liens qu’aurait donnée Google. Il faudra y descendre pour voir d'où viennent les informations ou cliquer sur des pictogrammes minuscules dans le cas de Perplexity.ai, un autre moteur de nouvelle génération.
Cela pose la question du choix, de la visibilité et de la viabilité de tous ces sites fournisseurs d'informations. Beaucoup ne vivent que de la publicité, donc du trafic sur leurs pages. Le manque à gagner pourrait être énorme si tout est résumé en amont par le moteur de recherche. Le problème a déjà été soulevé avec Google News, qui résumait les actualités. Cela leur a valu d'ailleurs plusieurs procès. Désormais, Google paie les organes de presse pour accéder à leurs informations. C’est donc un problème que devront aussi régler les nouveaux venus s’ils ne veulent pas se mettre à dos les producteurs de contenus sur internet.
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