Sports d'hiver : bientôt des skis à assistance électrique

Des skis à assistance électrique, c’est exactement comme pour les vélos. Cela permettra de faire moins d’effort quand on remonte une pente.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des skis à assistance électrique S-Kimo. Capture d'écran. (E-Outdoor)

Le ski de randonnée, c’est très physique. On commence par mettre une peau de phoque sous ses skis, pour les empêcher de glisser. Ensuite, on remonte à pied jusqu’au sommet, un peu comme si l'on faisait du ski de fond. Du coup, plus besoin de remontées mécaniques. Cela donne une sensation de liberté incroyable. Mais ce n’est vraiment pas à la portée de tout monde. Il faut avoir des mollets en béton…
C’est là qu’interviennent ces skis à assistance électrique. Des skis avec un moteur et une sorte de chenille amovible en caoutchouc, placée juste en dessous. L’ensemble est piloté par des capteurs qui font rouler automatiquement la chenille quand l’un des pieds avance. Ce qui permet de monter plus vite ou de faire moins d’effort.
 
Une fois au sommet, c'est exactement comme avec le ski de randonnée classique : on retire la bande de roulement et le moteur. On les range dans un sac à dos. Tout cela se fait en principe très rapidement en moins d’une minute. Les skis redeviennent des skis de descente classiques. Et on peut dévaler la montagne comme le ferait n’importe quel skieur. C’est un système baptisé E-Skimo. Il a été développé par E-Outdoor, une société suisse.

D’après leurs calculs, ils permettraient de monter 80% plus vite, tout en réduisant l’effort de 30%. Leur objectif est de rendre plus accessible le ski de randonnée, comme les vélos à assistance électrique ont démocratisé la pratique en montage.

On ne peut pas encore les acheter. Le système sera présenté officiellement la semaine prochaine au CES de Las Vegas. D’ailleurs, ce ne sera pas un produit que l’on pourra acheter tel quel. Mais plutôt une technologie qui sera proposée sous licence aux fabricants de skis. Charge à eux, ensuite, de l’intégrer et la commercialiser. Pour cette saison, noous pensons que c’est raté. On doit encore tester le système avec différents types de skis avant de l’industrialiser. Il faudra encore faire travailler ses mollets au moins jusqu’à la saison prochaine.

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