Taxis volants : la Chine délivre la première certification mondiale
C’est une première mondiale : un "taxi volant" totalement autonome vient de recevoir une certification aérienne. Cela signifie que les opérations commerciales vont pouvoir commencer. Pour l’instant, uniquement en Chine puisqu’il s’agit d’une certification des autorités aériennes chinoises. Mais c’est quand même une étape majeure dans le développement de ces taxis volants.
D’abord parce qu’elle concerne un appareil du leader actuel du marché, le chinois EHang. Ensuite, parce qu’elle signifie que ce genre d’appareil peut être capable de voler en toute autonomie et de façon sécurisée au milieu du trafic aérien. On l’a, par exemple, mis à l’épreuve en simulant des collisions avec des oiseaux et des pannes moteurs. À chaque fois, il a réussi à revenir en lieu sûr sans accident. En tout, il a même effectué plus de 10 000 vols, sans le moindre problème, avec des passagers à bord. Preuve que l’appareil est suffisamment fiable pour un usage commercial.
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Il faut préciser que c’est un petit engin de deux places avec tout juste 30 km d’autonomie. Il ressemble à un gros drone avec huit bras avec des hélices tout autour. Donc, pour l’instant, il est surtout utilisé pour des visites touristiques (dans des canyons, des zones spectaculaires vues d’en haut). Mais à terme, il devrait également servir lors de vols urbains. Par exemple des navettes centre-ville aéroport, beaucoup moins chères qu’un hélicoptère.
En Europe on attend toujours les changements de réglementation
C’est d’ailleurs ce que proposera le Groupe ADP entre l’aéroport de Roissy et Paris pendant les Jeux Olympiques de 2024. Mais il s’agira uniquement de vols de tests très encadrés. Car les appareils de leurs partenaires Volocopter et AutoFlight n’ont toujours pas obtenu de certification officielle. C’est un processus très long et extrêmement cher, quasiment le même que pour certifier un avion de ligne. C’est pourquoi les start-up du secteur militent pour alléger les procédures quand il s’agit simplement de gros drones. C’est ce qu’a fini par faire la Chine. Mais c’est plus long en Europe et aux États-Unis où l’on attend toujours les changements de réglementation.
Une chose est sûre, ce n’est plus de la science-fiction. On verra certainement ces gros drones survoler les villes d’ici l’année prochaine. Est-ce que vous seriez prêt à monter dans une espèce d’hélicoptère électrique sans pilote, totalement autonome, comme le font déjà des milliers de Chinois ?
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