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Téléphonie : la fin des zones blanches passera par l'espace

Pour en finir avec les zones blanches où les mobiles ne captent pas, une solution existe : ajouter de nouvelles antennes relais sur des satellites dans l'espace.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un satellite Starlink en orbite, photo d'illustration. (LA NACION / MAXPPP)

C’est la grande tendance du moment : plutôt que d’installer des antennes au sol avec une portée de quelques kilomètres, on les envoie dans l’espace, dans un satellite, ce qui leur permet de couvrir, d’un coup, plusieurs centaines de kilomètres. Comme il s’agit d’antennes classiques 3G/4G/5G, il ne sera plus nécessaire de disposer de téléphone satellite ou de parabole car n’importe quel téléphone actuel fonctionnera sans aucune modification.

Preuve que cela fonctionne, AST SpaceMobile vient d’effectuer la première transmission 5G via l’espace, avec des téléphones du commerce. Il y a quelques mois, c’était la startup Lynk qui envoyait des SMS et des appels ; toujours en zone blanche via un satellite.

>>Téléphonie : le déploiement des antennes sur le territoire français fait polémique
 
Cela signifie que nos téléphones actuels vont se transformer en téléphones satellites et on ne verra pas la différence car si vous êtes dans une zone de couverture, vous serez connecté à une antenne au sol comme aujourd’hui. Mais dès qu’il n’y a plus de réseau, comme en rase campagne, dans le désert ou encore au milieu de l’océan, vous basculerez sur un satellite pour avoir cette couverture mondiale dont on a toujours rêvé.


Des frais élevés pour les consommateurs

Malheureusement, cela risque de coûter très cher car la bascule sur le réseau satellite sera considérée comme une communication à l’étranger avec la fameuse itinérance qui fait exploser les factures. Dans ce cas, les tarifs risquent d'être encore plus lourds.
 
Pour l’instant, il n'existe pas de chiffres de coûts précis car cela reste des expérimentations. Les premiers services commerciaux n’arriveront qu’au début de 2024. C’est à ce moment-là que seront négociés les accords d’itinérance avec les opérateurs et que l’on connaîtra les prix.

On peut déjà parier que ce sera plus cher que des communications à l’étranger, ce qui peut se comprendre, car, rentabiliser les dizaines de satellites qu’il faut envoyer pour couvrir toute la surface du globe coûtent beaucoup d'argent. Cette évolution va générrer beaucoup de concurrence avec l’arrivée prochaine d’un poids lourd comme SpaceX et, probablement, celle d’Eutelsat/OneWeb, le nouveau géant européen.

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