Tourisme spatial : deux entreprises américaines vont proposer un voyage en ballon
Il en est question depuis des années, mais cette fois ça y est, 2024 lance le top départ du tourisme spatial, avec des vols spatiaux "low cost". Pas mal de civils ont déjà pu faire un petit tour dans l’espace, sauf qu’ils ont payé leur place 25 millions d’euros en moyenne. À ce prix, il ne faut pas seulement être millionnaire, mais carrément milliardaire pour jouer le touriste spatial.
Deux entreprises entendent désormais casser les prix : Space Perspective et World View. Les billets commenceront à 45 000 euros. Donc cela reste assez cher pour du low cost. Mais ce sera autrement plus abordable que les millions réclamés par Space X ou Blue Origin. Leurs engins sont prêts et des tests vont commencer sur des vols inhabités. Et si tout se passe bien, les premiers vols commerciaux devraient être proposés avant la fin de l’année.
D’abord, ce ne sera pas un voyage en fusée, mais dans une sorte de montgolfière géante avec une cabine d’une dizaine de places. Ensuite, elle ne pourra monter que jusqu’à la stratosphère, la limite de l’espace. Mais c’est largement suffisamment pour apprécier la courbure de la terre, le noir de l’espace et le liseré bleu que fait l’atmosphère et donc de revenir avec des photos aussi magiques que celles de Thomas Pesquet.
Sans phénomène d'apesanteur et plus accessible
Le voyage lui, doit durer en tout, six heures. Deux heures pour monter, deux autres pour observer, par exemple, la grande muraille de Chine ou les aurores boréales depuis l’espace, et deux pour redescendre. En revanche, on ne montera pas assez haut pour être en apesanteur, ce qui n’est pas plus mal. En effet, il faut une bonne condition physique et un entraînement d’astronaute pour prendre une fusée et atteindre l’espace. Alors qu’avec un ballon, cela devient aussi accessible que de prendre un avion.
Space Perspective et World View sont des spécialistes du spatial. Le fondateur de Space Perspective a aussi créé Paragon Space, l’entreprise qui fournit la plupart des systèmes de survie sur les vols habités. Les tests actuels seront cruciaux, car le moindre accident pourrait déjà signer la fin du tourisme spatial.
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