Transports : les dirigeables sont de retour et la France est en pole position
On les pensait définitivement enterrés après l’incendie du Zeppelin Hindenburg en 1937. Pourtant, de plus en plus de start-up françaises s’intéressent aux dirigeables, ces "plus légers que l’air", comme on les appelle. Il y a quelques jours, la société HyLight recevait un financement de presque quatre millions d’euros pour faire décoller son drone dirigeable. Quelques mois auparavant, c’était la start-up Aéronde qui réalisait son premier vol avec un étonnant dirigeable en forme de donut. Tous les deux viennent rejoindre le pionnier et le plus connu : Flying Whales et ses baleines volantes de 200 mètres de long.
Pourquoi ce regain d’intérêt ? Parce qu’on cherche désespérément un moyen de transport aérien moins polluant que l’avion et une alternative à l’hélicoptère. Ces vols ne sont pas pour le tourisme, mais pour l’inspection aérienne et le transport de marchandises. Si vous voulez installer une éolienne géante sur une falaise, aujourd’hui il n’y a que l’hélicoptère. C’est bruyant, ça consomme énormément et ça pollue. Alors qu’un dirigeable peut faire le même travail, en silence, sans aucune émission de CO2.
Le moyen de transport le plus économique avec le fluvial
La technologie a largement progressé depuis le Zepplin de 1937. On n’utilise plus d’hydrogène (trop inflammable), mais de l’hélium inoffensif comme dans les ballons de baudruche. Et les moteurs sont électriques, alimentés par une pile à combustible. Le principal défaut de ces engins reste leur taille et leur prise au vent. Les jours de tempête, ils sont quasiment impossibles à manœuvrer. Mais ils demeurent une belle alternative pour le fret. Aujourd’hui, c’est tout simplement le moyen de transport le plus économique avec le fluvial et le plus souple pour inspecter tout ce qui est en hauteur.
En France, on a totalement abandonné le transport de passagers. Mais une compagnie espagnole y croit. Il s’agit d’Iberia régional qui a commandé dix dirigeables géants à l’anglais HAV. L’objectif étant de proposer des liaisons interrégionales où l’on retrouve l’art du voyage, sans se presser, en profitant du paysage, dans un silence absolu. On verra s’ils trouvent une clientèle à l’heure où les TGV Ouigo sont accusés de dumping en Espagne. C’est en tout cas la preuve de l’intérêt retrouvé pour le dirigeable.
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