Vélo : des parkings à vélo verticaux, munis de sas, arrivent en France

L’usage du vélo en ville explose. Mais il manque toujours cruellement de places de stationnement. On a peut-être trouvé une solution pour y remédier : un parking vertical où l’on empile les vélos.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les parkings à vélo à sas existent déjà dans quelques pays, comme au Japon ou ici, à Berlin en Allemagne. (Capture d'écran YouTube)

Les parkings à vélos verticaux sont des tours robotisées, de six à neuf mètres de haut, qui attrapent les vélos par un sas et qui vont les ranger automatiquement, les uns au-dessus des autres. C’est plutôt efficace puisqu’on arrive à garer jusqu’à 60 vélos sur un emplacement de voiture, dix fois plus que si on les rangeait à l’horizontale.

Pour les cyclistes, le manque de place en ville reste un problème majeur. Pour qu'ils puissent se garer, des parties du trottoir sont sacrifiées au détriment des piétons, qui râlent, ou au détriment des stationnements pour les voitures, qui tournent plus longtemps pour trouver une place. Avec ce stationnement vertical, on arrive à un compromis en installant un maximum de vélos dans un minimum d’espace. C'est une invention de V-Locker, une start-up suisse, qui s'est déjà exportée en Allemagne et notamment à Berlin.

Stationner les vélos près des gares en toute sécurité

Tout fonctionne avec une application sur mobile, qui permet de déverrouiller la porte et de commander le système pour qu’il ramène son engin. Chaque vélo est rangé dans un emplacement privé qui peut également accueillir un casque et un sac à dos. Tout est fermé. On ne peut pas entrer. On a donc peu de chances de se le faire voler.

Il s’agit de tours modulaires : on peut en coller plusieurs les unes aux autres. La plupart vont être installées sur les parkings des gares ou en centre-ville, car l’objectif est d’encourager à venir vélo puis à continuer en transports. Les voyageurs seront ainsi assurés de retrouver leur petite reine en un seul morceau, car lorsqu’on a payé son vélo 1 000, 2 000 ou 3 000 euros, il est difficile de le laisser accroché à un poteau toute la journée dans une gare. On préfère qu’il soit dans un box sécurisé.

Des tarifs subventionnés ?

Ces tours de stationnement arrivent tout juste en France. On n’a donc pas encore les tarifs. Mais en Suisse, pour les utilisateurs, cela revient à 50 centimes de l’heure, ou à 15 euros par mois. Ce qui représente quand même un budget. Mais en Allemagne, où le système est subventionné, on descend à 5 euros par mois, ce qui est beaucoup plus raisonnable. Or justement en France, ce genre d’équipement est subventionné avec le dispositif Alvéole. Ces tours pourraient donc aussi en profiter.

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