BD, bande dessinée. Un été de voyages : Baudoin au-delà du tournant

Edmond Baudoin, maître des récits posés au pinceau japonais, au noir et blanc lumineux comme le ciel de la Méditerranée, affectionne tout particulièrement de sculpter sur le papier les paysages de son enfance. Il y a puisé son goût pour le voyage.

Retour à Villars

Edmond Baudoin, 78 ans au printemps dernier, est né dans l’arrière-pays niçois. Il a obtenu le prix du meilleur album à Angoulême en parlant de son grand-père. C’était en 1992, le livre avait pour titre Cuma acô, "comme ça", en provençal. Baudoin s’est raconté, puis il a voyagé. Le Voyage est même le titre tout simple de l’une de ses plus belles bandes dessinées, qui fut d’abord publiée au Japon avant d’être proposée aux lecteurs français.

Un film délicat

C’est en regardant un film d’animation d’une dizaine de minutes qu’on comprend comment Edmond Baudoin est passé de son village de Villars-sur-Var, dans les Alpes maritimes, au village mondial. Ce film délicat, aux images belles et tremblées, aériennes, s’appelle sobrement Voyage avec Edmond Baudoin. C’est le travail de fin d’études d’une ancienne élève de L’EESI, l’Ecole supérieure de l’image, les beaux-arts d’Angoulême : Marlène Ciampossin, par ailleurs voisine de Baudoin :"Il habite dans son petit village depuis toujours. Moi, j’ai grandi dans le village de Clans, qui n’est pas loin. Un ami musicien voulait mener avec Edmond un projet de dessin et de musique autour du train des Pignes, qui passe par Villars, et qu’Edmond prenait beaucoup quand il était petit. Ils ont pensé à moi." 

Il faut relire tout Baudoin. Notamment Le Voyage, publié à l’association, et Piero, chez Gallimard Bande dessinée.

Voyage avec Edmond Baudoin, réalisation Marlène Ciampossin, musique José Panchieri, avec les dessins originaux d’Edmond Baudoin