BD bande dessinée. Une envie d'enfance
Catherine Meurisse retombe en enfance pour découvrir ce qui a fait ce qu'elle est devenue : une dessinatrice passionnée par la nature, la peinture, les belles lettres.
Catherine Meurisse se demande d’où elle vient. La dessinatrice de Moderne Olympia – qui nous offrait alors une visite burlesque et érudite du Musée d’Orsay – ou de La Légèreté - son livre de la renaissance après l’attentat de Charlie Hebdo, auquel elle collaborait-, doit aussi l’acuité de son regard amusé à son éducation.
Grandir à la campagne
Ses parents avaient choisi de vivre à la campagne, dans les Deux-Sèvres, un cadre idéal, pensaient-ils, pour voir grandir leurs deux filles, en retapant une vieille ferme dont il ne restait que les murs et le toit. Là, Catherine a appris à observer la terre, à juger du temps qui passe à l’aune des légumes qui poussent, à s’émerveiller devant les traces du passé, les bouts de sculpture et les clous rouillés ramassés dans les champs, mais aussi les tableaux vus dans les musées. Catherine a été une petite fille curieuse, aimant les fleurs, les arbres et la beauté des choses.
J'allais dans les musées. Il fallait que je regarde comment les artistes voyaient cette nature. Aujourd'hui, à mon tour je la dessine.
Catherine Meurisse
Avec son trait virevoltant et son caractère bien trempé, Catherine Meurisse nous avait habitués à une drôlerie acide. Elle savait manier le crayon pour croquer les travers des bien pensants. Depuis La légèreté, changement de registre. L’humour est toujours là, mais porté par l’émotion. Même quand il s’agit de dénoncer les erreurs et les horreurs de l’agriculture productiviste.
J'avais envie de parler de la monoculture, des pesticides. J'étais très en colère. Mais quand j'ai rouvert mes carnets après l'attentat, j'ai eu besoin de plus de poésie, de douceur.
Catherine Meurisse
Les Grands espaces, de Catherine Meurisse, aux éditions Dargaud.
Les maîtres américains à Paris
Rendez-vous le week-end prochain au Comic Con, à Paris. C’est le rendez-vous des amateurs de comics. A ne pas manquer, dès vendredi, à la grande halle de la Villette, une conversation avec l’auteur de 300, Sin city et de Batman, Frank Miller et avec Andy Kubert, lui aussi metteur en scène du chevalier noir, avant la masterclass que Neal Adams, Joëlle Jones et Freddie E.WilliamsII consacreront au personnage. Enfin, à noter encore, l’hommage à Moebius avec Frank Miller et Jean-Pierre Dionnet.
Le Comic Con, à Paris, pendant 3 jours le week-end prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.