En Alaska avec Jérémie Moreau

Jérémie Moreau, c’est le chouchou du festival d’Angoulême où il obtenu presque tous les prix possibles, du Prix scolaire quand il était préado, au Fauve d’or du meilleur album. C’était en 2018 avec La Saga de Grimmr, une fable incendiaire qui se passait en Islande au XVIIIe siècle. Et c’est encore une fable que Jérémie Moreau nous propose avec Les Pizzlys.

 C’est quoi un pizzly ?

Les pizzlys existent. C’est le nom que l’on donne aux plantigrades nés du croisement d’un ours blanc et d’un grizzly. On les appelle aussi les Grolars. Avec le réchauffement climatique, la fonte des glaces et la destruction de leur écosystème, les ours polaires migrent vers le sud et les Pyzzlys sont de plus en plus nombreux.

Une communion avec la nature

Après être tombé dans les affres de la collapsologie et avoir éprouvé quelques frissons éco-anxieux, Jérémie Moreau se veut plus optimiste.

"Je me suis mis à lire de nouvelles choses sur l’écologie, la pensée du vivant, qui me permettent de transformer la peur de l’avenir en force du présent. Je pense aux très jeunes qui vivent avec pour horizon le changement climatique. J’ai envie de leur proposer de la beauté et de la poésie."

L'auteur, Jérémie Moreau

à franceinfo

Pas de GPS chez les pizzlys

Jérémie Moreau n’est pas parti en Alaska. Le livre s’est fait pendant le confinement. Dans son histoire, il envoie là-bas un jeune chauffeur uber parisien et ses deux frère et sœur. Plus de GPS, plus d’écran, un peu de souffrance, mais beaucoup d’espoir.

Jérémie Moreau change de graphisme à chaque livre. Ici, il a choisi une ligne claire épurée, post-moderne, et des couleurs fluo, flashy, des roses, des mauves, des verts tendres et du bleu ciel. C’est aussi criard qu’une combinaison de ski à Courchevel, mais ça fonctionne, pour dire l’opposition entre nos modernités artificielles et la nature sauvage. L’incendie des couleurs et de la forêt fait rage et annonce la renaissance.

Les Pizzlys, de Jérémie Moreau, aux éditions Delcourt.