Errer avec Marc-Antoine Mathieu, voguer avec Riff Reb's
Marc-Antoine Mathieu n’en finit pas de surprendre . Le dessinateur scénographe cherche par tous les moyens à traduire en bande dessinée ses réflexions. Sur la représentation, l’image, la puissance du noir et blanc, l’organisation sociale ou même l’idée de Dieu. Il ne cache pas son admiration pour Borges et Kafka.
Avec son dernier livre, il fait très fort. C’est le vide, le rien qui l’occupe . Au point que nous avons beau chercher le titre : nada, queutchi ! Ou plutôt, une simple flèche sur la couverture. Nous l’appelerons donc S.E.N.S., puisqu’il faut bien nommer les choses et les livres.
Voilà donc un livre sur l’espace, le temps, l’espace-temps, l’errance, qui nous coince dans un coin pour mieux nous prjeter vers la ligne d’horizon, dans les pas d’un inconnu dont on ne voit jamais le visage. Ce livre se revendique de l’héritage hergéen et rend hommage à Moebius. C’est le livre blanc de Marc-Antoine Mathieu, aux éditions Delcourt.
A l’opposé sur l’échelle de la création, embarquons avec Riff Reb’s . Amoureux du dessin gourmand, copieux, qui vous envoie des paquets de mer au visage, qui brave la tempête et fouille le fonds des océans. Riff Reb’s nous avait fait chavirer de bonheur avec A bord de l’Etoile matutine de Pierre Mac Orlan et Le Loup des mers de Jack London.
Il clôt en beauté sa trilogie maritime et noire en adaptant huit nouvelles finement choisies chez les grands auteurs de la fin du XIXe et le début du XXe siècle : Joseph Conrad, William Hope Hodgson, Edgar Allan Poe, Marcel Schwob, Robert Louis Stevenson et, à nouveau, Pierre Mac Orlan.
Hommes à la mer , sous le label Noctambule.
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