Cet article date de plus de treize ans.

Guy Delisle en Birmanie, Nicolas Wild en Afghanistan

Après Pyongyang et Shenzen, la découverte de Rangoon avec le BD reporter canadien de Montpellier et, dans la même veine, Kaboul en compagnie d'un nouveau venu en bande dessinée.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Alors que les feux de l’actualité se sont quelque peu éloignés de la Birmanie, retour sur un livre qui est sorti au moment même où les toges safran des bonzes occupaient les rues de Rangoon et les écrans de la planète. « Chroniques Birmanes » est la troisième bande dessinée d’observation et de reportage de Guy Delisle. A chaque fois le dessinateur canadien a profité des hasards de la vie. Coordinateur de films d’animation, il a été amené à travailler en Corée du Nord et en Chine. Ici et là, Guy Delisle a sorti son carnet de croquis -on ne demande rien à celui qui griffonne un crayon de papier à la main. Cela a donné « Pyongyang » et « Shenzhen », deux ouvrages remarquables par le souci du détail et la bonne dose d’humour dans le regard que l’auteur porte sur un quotidien exotique. Un témoignage unique aussi sur une société fermée en ce qui concerne le régime nord-coréen.
La Birmanie, Guy Delisle n’a pas choisi d’y aller. Il a suivi sa femme en mission pour MSF. Et comme il sait le faire, il a ouvert les yeux et les oreilles. L’architecture de la capitale, le nombre d’employés dans les magasins, la place des poches sur les vestes d’uniformes, les billets démonétisés, l’interdiction des motos dans la ville… Delisle raconte et l’on comprend. Delisle se promène d’autant plus librement qu’il n’est pas seul dans le paysage. Son sésame n'est pas bien grand. Il tient dans une poussette. Pour cheminer en compagnie de papa Delisle et petit Louis, « Chroniques Birmanes » collection Shampooing, éditions Delcourt.

C’est un peu la même démarche qu’un jeune auteur, Nicolas Wild a adopté pour raconter l’Afghanistan. En 2005, chômeur et inconscient, il accepte de s’y rendre pour travailler dans une petite agence de communication. En parallèle de ses tâches d’illustration de la nouvelle constitution du pays, il va tenir le carnet de bord de sa vie dans une région qui reste parmi les plus troublées de la planète. Le résultat aura pour titre « Kaboul Disco », 1er tome « Comment je ne me suis pas fait kidnapper en Afghanistan » éditions La boite à Bulles.

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