"L'Asso" fait la fête et "Gotlib" s'expose.
L'Association
fait la fête à Paris.
Pour
les lecteurs de bandes dessinées, ce seul mot : L'Association porte en lui
une bonne part de ce que l'on a appelé la nouvelle bande dessinée. Un mouvement, une école, une petite
révolution, comme la Nouvelle Vague a pu l'être pour le cinéma. Pour le 9ème
art, le tournant s'est produit en 1990 lorsque six jeunes auteurs encore
inconnus ont monté leur propre maison d'édition. Il y avait parmi eux Lewis
Trondheim et David B. ou encore Jean-Christophe Menu. Rapidement, autour d'eux
ont gravité des gens comme Joann Sfar, Emmanuel Guibert et Marjane Satrapi,
pour ne parler que des plus connus.
Le
plus amusant dans l'affaire, c'est qu'il a fallu deux belges : Hugues
Dayez et Frédéric Niffle, un journaliste et un éditeur, pour mettre un nom sur
ce qui était en train de se passer... en France : donc, la nouvelle bande
dessinée.
23
ans plus tard et après avoir essuyé quelques tempêtes, L'Association organise
une grande fête le week-end prochain, dans la capitale, pour faire découvrir
les nouvelles tendances de son catalogue. Surprise, elles sont belges, à
l'image d'Aurélie William Levaux, trentenaire qui vit et travaille à Liège, et
qui produit des récits intimes réalisés à partir de dessins brodés, oui brodés,
de toute beauté, toujours, et de grande douleur, souvent. Aurélie William
Levaux exposera ses œuvres avec celles de son compagnon Moolinex, qui lui est
carrément trash.
L'Association
proposera aussi des jeux et des performances oubapiennes, une autre de ses
spécialités. L'OuBaPo, comme l'Oulipo de Raymond Queneau avec la littérature,
s'amuse à jouer avec les codes de la BD en s'imposant des contraintes. Ici, une
histoire que l'on peut lire indifféremment horizontalement ou verticalement. Là,
un même dialogue illustre des images différentes. Ou encore, des bandes dessinées
traditionnelles, Tintin, Largo Winch, complètement détournées. C'est souvent
très réussi.
L'Asso générale se revendique
grande kermesse et mini-festival, en dessins et musiques, au Point Éphémère, à
Paris, vendredi, samedi et dimanche prochain.
A
Saint-Malo s'ouvre ce même week-end une grande exposition Gotlib. Intitulée
l'effet Coccinelle , elle propose de découvrir l'univers du créateur de
Gai-Luron , des Dingo-dossiers , de la Rubrique-à-Brac comme nous ne l'avons
jamais vu. Encadrements gigantesques, sculptures, personnages monumentaux,
décors reconstruits à l'identique. Sans oublier Superdupont , son béret, sa cape
et son marcel... tiens, Marcel, le prénom de Gotlib, qui sera forcément là,
partout, tellement il s'est dessiné à tous les âges, en lunettes et
rouflaquettes, accompagné de son éternelle coccinelle.
L'effet Coccinelle , à la Chapelle
Saint-Sauveur, à Saint-Malo, à partir du week-end prochain et jusqu'au mois d'octobre.
Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la
chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de
franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia
vous
livre sa sélection et ses coups de cœur.
Nijika – Actrice de rêve , d'An Nakahara, chez Glénat
Nijika Kohinata est une collégienne de 12 ans qui en fait
quatre de plus. Son père est à la tête d'une agence artistique, et sa mère,
décédée, était une actrice. Mais le monde du spectacle ne l'intéresse pas, du
moins c'est ce qu'elle croyait car elle va bientôt comprendre à quel point le métier
d'actrice est passionnant.
Les lecteurs de Kilari ne
manqueront pas de trouver des
similitudes entre les deux titres et les deux héroïnes d'An Nakahara.
L'une a
un chat, l'autre un capibara (ou capybara, le plus grand rongeur du
monde, qui peut peser jusqu'à 65kg), l'une est dans le monde de la
comédie et l'autre
dans celui de la chanson. Seuls leurs caractères diffèrent un peu. An
Nakahara
nous livre un manga plein de vie, drôle, aux personnages attachants, qui
ravira
les fans de shojos.
Les enfants loups, Ame & Yuki , de Mamoru Hosoda
(scénario) et Yû (dessins), chez Kazé
Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki,
vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret :
leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide
de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards. Ils
emménagent dans un petit village.
Les Enfants loups, Ame et Yuki est le troisième long-métrage
de Mamoru Hosoda qui avait déjà réalisé La Traversée du temps et Summer Wars.
Les éditions Kazé sortent simultanément le DVD et le Bluray
des Enfants loups, Ame et Yuki , et deux adaptations : un roman et un manga.
Un très beau film d'animation, dont l'adaptation manga, très
réussie et au dessin simple, a été faite presque plan pour plan.
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