La saga Mattéo
C’est la fin d’une saga qui a occupé son auteur, Jean-Pierre Gibrat, pendant une quinzaine d’années. La sixième époque de Mattéo abandonne son héros au moment où le monde s'enfonce dans la Seconde Guerre mondiale.
Pour Mattéo, que l’on découvre au premier volume de l'histoire jeune homme à Collioure, dans les Pyrénées-Orientales, l’aventure s’étale sur plus d’un quart de siècle.
Trois guerres et une révolution
Tout a commencé dans les tranchées de Quatorze. L’aventure s’est poursuivie à Moscou pendant la Révolution russe, avant de passer par l’Espagne meurtrie aux côtés des Républicains, pour prendre fin à Dunkerque, en juin 1940. Pour seule éclaircie, l’été des congés payés en 1936.
Pour Jean-Pierre Gibrat, Mattéo, c’était le moyen de rendre hommage à ses grands-parents et à ses parents communistes, auxquels il reste fidèle.
"Les gens de la génération de mes grands-parents ont connu un nombre incroyable d’illusions et de désillusions si rapides que cela a été assez redoutable à assimiler."
L'auteur, Jean-Pierre Gibratà franceinfo
Alors, Gibrat, on fait la paix ?
Les cinq volumes précédents n’ont pas manqué de drames, de déchirures et de douleurs. Gibrat a pris soin de dénoncer les totalitarismes en assumant un parti pris libertaire, anarchiste et anticlérical. Pourtant, il semble terminer le voyage apaisé. Dans cette sixième époque de Mattéo, les protagonistes se tendent la main. Un gendarme, puis un curé vont aider le héros brinquebalé sur les routes de l’exode.
"Il reste des choses qui ne sont pas acceptables mais je suis passé du militantisme où il fallait expliquer aux autres ce qu’il fallait penser, à l’idée qu’on pourrait arriver à s’entendre, même si a priori on peut être différents."
L'auteur, Jean-Pierre Gibratà franceinfo
Voilà donc pour la conclusion de Mattéo, aux éditions Futuropolis.
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