Pourquoi la Nasa réfléchit à installer le Wifi sur la Lune

C’est le président Donald Trump qui a voulu relancer l’exploration lunaire. Si plusieurs administrations y avaient pensé avant lui, mais il a vraiment donné l’impulsion décisive. Des êtres humains vont donc, si tout va bien, fouler à nouveau le sol de la Lune, pour la première fois depuis Apollo 17 en 1972. La première mission Artemis a décollé le 16 novembre dernier, mais c’était un vol de 25 jours sans équipage.

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Artemis 2 devrait avoir lieu en 2024, avec équipage, mais sans atterrissage prévu sur la Lune. Pour cela, il faudra patienter, jusqu’à 2025 et Artemis 3, avec normalement à bord, la première femme qui marchera sur le satellite terrestre. Pour l’instant, la NASA prévoit huit missions Artemis et l’installation d’une base sur place, capable d’accueillir quatre astronautes.

La mission Artemis 3 devrait durer six jours, celles d’après plus longtemps encore. Internet devient donc primordial. Il faut être capable de communiquer, d’avoir une sorte de GPS aussi pour explorer la Lune. LunaNet, le réseau que compte développer la NASA, sera équivalent à l'Internet terrestre et devrait donner plus de liberté de mouvement aux astronautes que les systèmes des années 1970.

Une antenne-relais sur la Lune

L’agence compte installer l’équivalent d’une antenne-relais à la surface avec la participation de sociétés privées comme la start-up Aquarian Space ou Nokia pour assurer, au moins au début, un débit de 100 mégabits par seconde. Il y aura sans doute besoin de plus à mesure que l’activité humaine augmente. Internet permettrait aussi de surveiller depuis la Terre la santé des astronautes, d’analyser la météo, entre guillemets, locale.

Dans l’esprit du gouvernement américain, Internet ne se limite pas à ce qu’en feront les astronautes. Il y a une dimension géopolitique et économique à faire valoir son réseau Internet plutôt que celui de la Russie et surtout de la Chine. Le programme Artemis prévoit d’installer sa base au pôle sud de la Lune, là où se trouve des traces de glace d’eau, là où le soleil ne brille jamais. Installer les équipements nécessaires prendra du temps. Une fusée ne s’envole pas encore pour la Lune avec la régularité d’un TGV reliant Paris à Marseille.