C'est comment ailleurs ? L'eau courante à Gaza
Alors que 96% des Français peuvent boire l'eau du robinet en toute confiance, franceinfo s’intéresse à la bande de Gaza où l’eau courante est imbuvable
Dans la bande Gaza, en territoire palestinien, 90% de l'eau du robinet n'est pas potable. Les habitants ne veulent plus la boire depuis des années et ils ne la donnent même pas aux animaux. En plus, elle est salée, comme si elle venait directement de la mer. Elle sert juste à se laver, et encore...
Nappes phréatiques polluées et salées
Au-delà du fait que Gaza est sur-polluée par sa surpopulation (2 millions de Gazaouis), sa pauvreté, des infrastructures détruites hors de service, l’eau courante de Gaza est imbuvable car plus de 96% des nappes phréatiques sont inutilisables.
La principale source d'eau de Gaza écoule entre 55 à 60 millions de mètres cubes d'eau par an, mais la demande de la population est de 200 millions de mètres cubes. Conséquence, les nappes phréatiques sont sur-utilisées, ce qui facilite l'infiltration de l'eau de mer, des eaux usées et des résidus chimiques.
Eau dessalée ou en bouteille
Dans ces conditions, la population a deux solutions. Soit elle achète de l'eau en bouteille importée, mais il faut en avoir les moyens.
Soit elle utilise de l'eau dessalée. Les Gazaouis font des kilomètres pour rejoindre des stations de dessalement. Une fois arrivés, ils font la queue pour remplir des grands bidons de plusieurs litres. Il y a trois stations de dessalement, mais elles ne suffisent pas.
Importation d’eau
Face à cette situation, Gaza a augmenté ses importations d'eau dessalée venue d'Israël. Pour l'achat de cinq millions de mètres cubes d'eau supplémentaire, il a fallu 20 ans de négociations.
Usines de dessalement
La solution se trouve la construction de nouvelles usines de dessalement. Début janvier 2017, une usine financée par l'Union européenne et l'Unicef a été inaugurée. Elle a coûté 10 millions d'euros, mais elle ne permettra d'approvisionner que 75.000 Gazaouis.
La population espère beaucoup de la construction d'un immense site de dessalement d'un coût total de 500 millions d'euros. Mais pour l'instant, le site n'en est qu'au stade des études.
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