C'est comment ailleurs ? Les grands froids en Mongolie
Alors qu’un pic de froid frappe la France ce weekend, franceinfo s‘intéresse à la Mongolie où les températures peuvent descendre à -50 degré
La Mongolie est un pays d'Asie enclavé entre la Russie, au nord, et la Chine, au Sud. La mer se trouve à 1.300 kilomètres de la capitale Oulan Bator. Autrement dit, le climat est très continental avec très peu de pluie. Le désert de Gobi, est au sud de la Mongolie. En hivers, les températures descendent parfois jusqu'à -50 degrés.
Le terrible dzud
Les hivers particulièrement rigoureux portent un nom, le dzud. Il intervient souvent après un été torride, avec des températures de 40 degrés. Donc, entre 40 degrés en été et -50 degrés en hivers, les Mongols encaissent 90 degrés d'amplitude thermique en quelques mois. Pour le bétail, le dzud est particulièrement meurtrier. Le bétail est régulièrement décimé. Le mois de janvier est le plus dur.
Plusieurs sortes de dzud
Il existe plusieurs dzud. Le dzud blanc, c'est l'hiver super rigoureux avec beaucoup de neige. Parfois 90% du territoire mongol est recouvert. Le bétail ne peut pas accéder au sol pour brouter et les bêtes meurent de faim.
Le dzud d'acier, quand le froid rend le sol dur comme du métal. Les bêtes ne peuvent pas brouter là non plus. Elle meurent.
Enfin, le dzud noir. Pas de neige du tout mais un froid intense. Et s'il n'y a pas de ressource en eau sur les terres, les bêtes meurent de soif.
Des millions de bêtes meurent
Pendant l'hiver 2009/2010, le "dzud" a entrainé la mort de 8,5 millions de tête de bétail. Les carcasses gelées de yacks, de chèvres, de moutons, jonchaient alors la steppe.
En Mongolie, les éleveurs représentent un tiers de la population. Et quand ils perdent leur troupeau, ils se retrouvent dans le plus complet dénuement. Souvent, ils viennent grossir les bidonvilles d'Oulan Bator.
Plus de dzud
Le dzud ne survient pas tous les hivers. D'après les anciens, dans le passé, les dzud existaient, mais étaient espacés. Cela dit, aujourd'hui, ils semblent se multiplier, probablement en raison du changement climatique qui rend les étés plus chauds. Et comme le dzud arrive l’hiver après des étés torrides, il y en a aujourd’hui plus qu’autrefois.
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