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C'est comment ailleurs ? Les vagues de chaleur en Inde

Alors que la vague de chaleur s'étend à la moitié sud de la France, franceinfo s’intéresse à l’Inde où les canicules se multiplient depuis quelques années

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un Indienne s'hydrate alors que la canicule frappe New Dehli en mai 2017 (SAJJAD HUSSAIN / AFP)

Si la France connait une canicule dans le sud alors que l’été n’est pas encore arrivé, les vagues de chaleur en Inde sont de plus en plus fréquentes, longues et intenses. Un record de chaleur a été atteint en 2016. 

52,4 degrés en 2016

Ce record de 52,4 degrés a été enregistré au Rajasthan, dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec le Pakistan, lors d'une vague de chaleur au mois de mai 2016. Cette année-là, le record mondial de température a été atteint au Koweït avec 54 degrés en juillet.       

Déjà en 2015

Le phénomène est fréquent. En 2015, une vague de chaleur avait déjà terrassé le pays au mois de mai. Cette fois-ci, le sud de l'Inde avait été le plus touché. Bilan 2000 morts, ce qui faisait de 2015 la 2ème année la plus meurtrière de l'histoire du pays pour cause de canicule.

De plus en plus chaud

En fait, la chaleur s'accentue année après année. La température moyenne en été a augmenté de 0,5 degrés en 50 ans. Mais surtout, cela va s'accentuer d'ici 2100 avec une hausse moyenne de 2 à 5 degrés, selon les études.

Plus chaud, mais aussi plus souvent ! Par rapport à la période 1960-1984, les vagues de chaleur en Inde sont devenues 50% plus fréquentes sur la période 1985-2009. Et c'est aussi plus long puisque la durée des vagues de chaleur s'est élevée de 25%.

Mortalité élevée chez les pauvres

Cela place l’Inde parmi le pays les vulnérables sur le plan climatique. En 2015, l'Inde a été le 4ème pays le plus touché par les phénomènes météos extrêmes, comme les sécheresses, les canicules, les inondations ou les tempêtes.

La mortalité va exploser selon les estimations des climatologues. Les plus pauvres sont les plus fragiles car ils ne bénéficient pas de la climatisation ni au travail ni chez eux. Les Indiens qui travaillent dans les grandes villes, par exemple dans le bâtiment, vivent l'enfer pendant les vagues de chaleur. De plus, la pollution urbaine fait encore monter la température.  

Actions gouvernementales très limitées

En 2015, l'Inde n'avait pas de plan de lutte contre la canicule pour enrayer le nombre des victimes car le gouvernement estime que la chaleur n'est pas une calamité naturelle comme les tremblements de terre ou les cyclones.

En fait, les autorités se contentaient de diffuser des messages pour conseiller à la population de ne pas sortir entre 11 heures et 16 heures, de boire de de l'eau et de porter des vêtements clairs.

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