C'est comment ailleurs ? Les impôts en Belgique
Alors que le gouvernement a annoncé une baisse des impôts pour 2017, comment fonctionnent les impôts en Belgique, pays particulièrement inégalitaire sur le plan fiscal.
En Belgique, un des pays les plus taxés en Europe, juste derrière la France, mieux vaut être très riche ou diriger une entreprise étrangère que modeste ou même simplement faire partie des classes moyennes.
Le taux massue pour l’impôt sur le revenu
L'impôt sur le revenu en Belgique est bien plus salé que son homologue français. Le taux d'imposition commence à 25% et monte jusqu'à 50%, contre 14% à 45% en France.
Et en Belgique, on commence à payer des impôts dès que l’on dépasse 6.800 euros par an, soit un revenu de 566 euros par mois. Et là, c'est 25% de taux d'imposition.
Par ailleurs, on atteint le taux d'imposition maximum de 50% dès que l'on gagne plus de 36.000 euros par an, soit 3.000 euros par mois. Il existe des abattements pour les enfants, mais rien de spectaculaire.
Le super plan pour les super salaires
L’aspect inégalitaire de l’impôt apparait avec les très gros salaires pour ceux qui gagnent bien au-delà des 36.000 euros par an, par exemple 80.000 euros. Les employeurs de ces salariés aisés peuvent créer pour eux des petites sociétés, ce qui va leur permettre d'être assujettis à l'impôt sur les sociétés dont le taux est moins fort.
Les sociétés étrangères câlinées
Si l'impôt sur les sociétés en Belgique oscille entre 24 et 34% et est comparable à la France, il existe des combines pour les sociétés étrangères. Pour attirer les investissements internationaux, le pays a mis en place des dispositifs très accueillants avec ce qu'on appelle des déductions d'intérêts notionnels. Avec ce système, les 1.000 entreprises les plus bénéficiaires de Belgique n'auraient imposées qu'à 5,7% en 2013.
Les rentiers dorlotés
En Belgique la TVA est à 5%, 12% ou 21% maximum. Ensuite, le pays est particulièrement favorable à ceux qui sont fortunés et qui vivent de leurs rentes. Il n'y a pas d'impôt sur la fortune et les revenus du patrimoine sont taxés légèrement. Pour l'immobilier, il n’y a pas de taxe sur les revenus fonciers.
Les successions peuvent être exonérées d'impôt si la personne concernée fait beaucoup de donations de son vivant. Enfin, les plus-values sur les ventes d'actions ne sont pas taxées, tout comme les plus-values immobilières après cinq ans de détention.
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