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C'est dans ma tête. Les bonnes résolutions

La nouvelle année est, traditionnellement, la période des "bonnes résolutions". Mais sont-elles réellement un élément capable de faire avancer ceux qui les prennent ? 

Article rédigé par franceinfo, Claude Halmos
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Chacun a sa liste personnelle de bonnes résolutions de nouvel an. (GETTY IMAGES)

Je crois que l’expérience prouve que les "bonnes résolutions" sont surtout faites pour qu’on ne les tienne pas. Mais je crois aussi qu’il est sûrement possible, en y réfléchissant un peu, d’en faire quelque chose de positif. De quelle façon ? Il y a deux sortes de bonnes résolutions. Il y a celles que prend la société et celles que chacun d’entre nous peut prendre, dans sa vie privée.

La société a pris, récemment, un certain nombre de résolutions. Notamment dans le domaine de la politique, en se promettant de la moraliser, et en ce qui concerne la vie des femmes. En décidant de combattre les inégalités, le sexisme, les agressions, le harcèlement… On peut souhaiter qu’elle tienne ces résolutions et que le combat avance. Ce qui est possible si chacun reste vigilant.  

Un côté moralisateur et infantilisant

Et pour la vie privée ?   Dans la vie privée, je crois qu’il faudrait surtout se méfier de cette notion de "bonnes résolutions". D’abord parce que le terme lui-même a un côté moralisateur et un peu infantilisant sur lequel on est en droit de s’interroger. Et surtout parce qu’il donne l’impression que tout est facile. Qu’il suffirait d’un peu de courage et de bonne volonté pour changer ce que l’on veut changer, ce qui a pour effet de culpabiliser ceux qui n’y arrivent pas. Or ce n’est pas vrai. La volonté joue évidemment un grand rôle. Mais la volonté est une dame capricieuse, il ne suffit pas de l’appeler pour qu’elle vienne. Elle a besoin qu’on l’aide, que l’on comprenne ce qui la bloque, qu’on la motive.  

Laisser tomber les voeux pieux 

Cela veut dire qu’il faudrait renoncer aux "bonnes résolutions" ?   Non. Je crois juste que, au lieu de se dire, comme on nous y invite, "je prends la résolution de faire ceci ou cela", il vaudrait mieux se dire : "je prends la résolution de commencer à réfléchir à la façon dont je pourrais faire ceci ou cela". Ce serait un bon début. Cela permettrait de sortir du "tout ou rien" et de se fixer des objectifs réalisables. En fait je crois que la "bonne résolution" à prendre en ce début d’année serait peut- être de changer notre conception de la "bonne résolution". Et de passer enfin du "vœux pieux" qui ne sert à rien et qui décourage, au combat modeste et concret, qui est limité mais qui fait avancer et qui permet de prendre confiance en soi. Ce serait sûrement moins glorieux mais plus efficace.  

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