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C'est ma maison. Location vide : il est temps de déclarer vos revenus fonciers

C'est le bon moment pour déclarer vos revenus et notamment les loyers que vous avez peut-être perçus. 

Article rédigé par franceinfo - Charlie Cailloux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Immeubles rue de Rivoli à Paris.  (TIM GRAHAM / GETTY IMAGES EUROPE)

 Il est temps de déclarer vos revenus et notamment les loyers que vous avez peut-être perçus. Charlie Cailloux, conseiller juridique pour le site immobilier PAP.fr, nous explique aujourd'hui comment declarer les loyers que l’on perçoit ?

Quand on loue un logement nu, un bureau, un local commercial, un parking ou un terrain, on déclare ses loyers dans la catégorie des revenus fonciers… Quand on loue en meublé, on déclare dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Ce n’est pas du tout le même régime. Aujourd’hui, on va parler des revenus fonciers et on verra la fiscalité du meublée la semaine prochaine.

En location vide, on est imposé sur tous les loyers perçus ?

Oui mais on peut déduire les charges que l’on a payées au cours de l’année d’imposition. Comment calcule-t-on les charges déductibles ? Pour les revenus fonciers, il y a deux régimes différents. Si vous avez perçu moins de 15.000 euros de loyer au cours de l’année, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 30%, cet abattement est présumé couvrir les charges déductibles.

Mais en général, les bailleurs optent pour le régime réel qui permet de déduire les charges sur facture (pour leur montant réel donc), c’est d’ailleurs le régime qui s’impose si vous avez plus de 15.000 euros de loyer par an : cela vous permet de déduire vos charges de copropriété, certains impôts comme la taxe foncière, les intérêts d’emprunt, les frais de gestion, les primes d’assurance (par exemple le coût de la garantie des loyers impayés) et surtout vos travaux.

Quels sont les travaux déductibles ?

Les travaux d’entretien et de réparation sont toujours déductibles, quelle que soit le type de local. Il s’agit par exemple des travaux de peinture ou les frais de diagnostic. Les travaux d’amélioration sont déductibles seulement lorsqu’ils portent sur un logement, ce sera le cas si vous avez investi dans des nouvelles fenêtres mieux isolantes ou si la copropriété a installé un ascenseur. En revanche, les travaux de construction, de reconstruction et d’agrandissement ne sont jamais déductibles des loyers. Au final, pour un local d’habitation, le bailleur peut déduire la quasi-totalité des travaux qu’il paie.     

Si on a plus de charges que de loyers, si on a fait de gros travaux, que se passe-t-il ?

Lorsqu’on a plus dépensé que les loyers que l’on a reçus, on crée un déficit foncier ! Ce déficit est déductible du revenu global, c’est-à-dire des autres revenus que l’on a eus dans l’année, vos salaires par exemple. Donc, en faisant de gros travaux, on va pouvoir défiscaliser ses revenus et baisser directement le montant de l’impôt sur le revenu. C’est très avantageux.

Pap.fr (PAP.FR)

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