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Peut-on se passer des pesticides ?

C’est ce que tente de montrer la semaine des alternatives aux pesticides qui se termine mercredi prochain. Une marche citoyenne est organisée aujourd’hui à Paris et de plus en plus d’exemples montrent que des alternatives existent.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des salades aux pesticides © Maxppp)

Cette onzième semaine d’alternatives aux pesticides multiplie les exemples d’agriculteurs, de jardiniers amateurs mais aussi de villes qui expliquent à travers des ateliers, des animations comment ils ont fait pour se passer des pesticides chimiques.

Avec plus 1.200 communes engagées, mais 442 seulement ont zéro pesticide, comme par exemple la ville de Courdimanche dans le Val d’Oise où la mairie s’est engagée dans cette démarche environnementale mais avant tout pour la santé de ses agents.

Notre consommation de pesticides a encore augmenté de 9%, avant tout pour des usages agricoles. Pourtant il y a quand même de plus en plus d’agriculteurs qui optent pour le bio.

Ils sont plus de 28.000 à se passer d’engrais chimiques aujourd’hui en France. Ce n’est pas mal mais c’est seulement 6,5 % des fermes. Et cela ne veut pas dire qu’ils ne doivent pas trouver des solutions pour éloigner les insectes qui viendraient grignoter leurs cultures.

Ils vont opté pour des rotations de cultures plus régulières qui vont du coup moins attirer les problèmes. Ils vont utiliser des produits plus naturels que les engrais de synthèse, comme le cuivre, ce qui n’est pas non plus toujours bon pour l’environnement.

Mais aussi beaucoup de pratiques agronomiques : enlever les feuilles et les mauvaises herbes à la main ou régulièrement ou des solutions de bio contrôle : par exemple utiliser les phéromones d’un insecte pour en repousser un autre. Ces solutions intéressent d’ailleurs beaucoup les géants de la chimie comme Bayer, Monsanto, qui rachètent aussi certaines start-up du secteur. Il faut dire que ce marché commence à grimper et représente 1,6 milliard d’euros en 2014.

Intéressant mais cela reste encore loin du marché mondial des pesticides qui est autour des 33 milliards d’euros. Mais une conversion ne serait-elle pas en marche ?

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