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Comment renégocier son assurance dans le cadre d’un emprunt immobilier

Les taux d’emprunt sont historiquement bas. C'est l’occasion pour ceux qui ont emprunté à un taux initial supérieur à 1% des taux actuels de renégocier leur prêt. L'opération est intéressante financièrement si on a encore plus de capital à rembourser que d'intérêts, et ne pas oublier non plus de renégocier son assurance emprunteur.
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Le bon moment pour renégocier son assurance emprunteur © Maxppp)

Il faut d’abord rappeler ce qu’est l’assurance emprunteur. C’est une assurance temporaire, valable durant toute la période du prêt qui couvre l’établissement prêteur, donc la banque qui prête les deniers contre tout risque de défaillance de l’emprunteur du au décès, à l’invalidité et sur option au chômage. Si l’un de ses risques se réalise, c’est l’assurance qui prend le relais des remboursements 

L’emprunteur doit-il impérativement prendre l’assurance emprunteur que lui propose sa banque ?

La réponse est non depuis la réforme de la loi dite Lagarde de 2010. On peut dorénavant en changer facilement avec la loi Hamon. Auparavant, la banque pouvait imposer l’assureur. Autrement dit, c’était un tout : emprunt plus assurance. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, donc pour les emprunts souscrits aujourd’hui, l’emprunteur peut soit dire oui à sa banque, soit lui dire non et présenter une autre proposition. Dans le cadre d’une renégociation par exemple, il peut proposer une autre assurance, meilleur marché. En effet,  pour vous accorder un prêt immobilier, les banques imposent systématiquement une assurance décès-invalidité. Cette assurance a un coût compris entre 0,20 et 0,50 % du capital emprunté. Pour faire baisser le coût, on peut s’adresser à d'autres assureurs spécialisés dans le crédit immobilier afin de comparer les offres : c’est ce qu’on appelle une délégation d’assurance.

La banque est-elle obligée de l’accepter ?

Oui, à condition toutefois que l’assurance proposée par l’emprunteur présente les mêmes garanties, en matière de couverture que celles proposées par la banque. L’intérêt de proposer une autre assurance : on peut trouver moins cher. Comme les assurances sont mutualisées, il arrive que les plus âgées soient  mieux traités que les jeunes. Donc quand on est jeune et de surcroît en bonne santé, peu importe que l’on soit riche, beau ou non, on peut souvent trouver moins cher et faire des économies substantielles.

Ceux qui ont un grave problème de santé, comment font-ils ? Ils peuvent tout de même emprunter ?

Il existe une convention appelée AERAS, ce qui signifie : "S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé". Avec cette assurance, les assureurs prennent l’engagement de proposer des garanties pour les personnes qui sont ou ont été gravement malade. Bien sur, cela à un coût. Mais c’est tout de même un progrès notable.

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