Adapter l’entreprise au changement climatique n’est pas la priorité pour la majorité des patrons de PME
Pourtant, un tiers des PME et des ETI sondées ont déjà été affectés par un aléa climatique ?
Oui, 34% d’entre elles, dont certaines plus de cinq fois en 10 ans. Soit directement, avec des équipements endommagés. Soit indirectement, lorsqu’un fournisseur est touché, par exemple, et que la chaîne d’approvisionnement est interrompue. Pour autant, le dérèglement climatique reste perçu comme un danger, qui finira bien par s’abattre, mais plus tard. Dans 10 ans pour certains, dans 20 ou 30 pour d’autres.
Plus de la moitié des patrons estiment aujourd’hui que leur entreprise est faiblement exposée. Au final, 16% seulement, ont réalisé un diagnostic de vulnérabilité en bonne et due forme. Les autres actions d’adaptation engagées sont moins structurantes : c’est l’installation d’une climatisation, par ailleurs fortement émettrice de gaz à effet de serre, des technologies pour économiser l’eau ou l’ajustement des horaires de travail.
Les patrons de PME et d’ETI connaissent-ils les dispositifs d’accompagnement ?
62% des sondés disent que non. Or la clef, c’est vraiment le diagnostic de vulnérabilité, et le plan d’action concret, souligne Philippe Mutricy. Pour les aider, BPI France et l’ADEME vont lancer un outil, début 2025, pour mener à bien ces deux opérations. Par ailleurs, une cartographie des différents risques, par territoires, à horizon 2030, est disponible sur le site internet du Lab de BPI France.
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