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Au secours des petits patrons!

"C'est mon boulot" avec tout l'été des portraits de "nouveaux entrepreneurs". Ils ont quitté leur vie de salarié pour créer leur boite... Aujourd'hui, Emmanuelle qui s'est inspirée de ce qu'elle faisait dans son entreprise pour se lancer à son compte. Elle leur propose des conseils face aux tâches administratives et orientations stratégiques.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les documents et formalités administratives peuvent peser lourds dans les TPE © Fotolia)

 Quand on fait très bien son boulot pour le compte d'un patron, pourquoi ne pas voler de ses propres ailes ? Emmanuelle Bébin travaillait depuis quatre ans dans une toute petite société qui s'occupait d'immobilier et de maîtrise d'ouvrage. Son poste? Polyvalente, touche à tout : elle est tous les jours en contact avec des patrons de toutes petites entreprise et elle identifie un besoin.

De petits patrons démunis face aux administrations

"Ces entrepreneurs je les côtoyais au quotidien et il revenait régulièrement des questions dans le domaine de la gestion administrative, comment on embauche quelqu'un, comment on licencie quelqu'un, est-ce que tu crois que je devrais développer telle ou telle activité et je me disais : "mais c'est pas possible, y a personne pour les aider ?" J'ai juste constater qu'il y avait un besoin, et je me suis baissée et j'ai cueilli".

Emmanuelle va donc fonder Bretagne gestion conseil pour conseiller et accompagner les entrepreneurs dans la gestion quotidienne de leur activité. Elle se démarque par sa souplesse - pas de contrat, pas d'engagement - et par ses prix que son statut d'auto-entrepreneur permet de tirer vers le bas. Ses clients, elle les recrute grâce aux relations qu'elle a noué dans le BTP de la région de Vannes, pendant ses années de salariat. Mais pas seulement.

"Le culot ! Des gens avec qui j'ai discuté, sans arrière-pensée, je leur disais : "dans votre vitrine j'ai vu ça, vous savez, vous pourriez faire ça, il y a peut-être des activités à développer. Et l'idée leur plaisait et ils me demandaient de travailleur pour eux."

Pour démarrer son activité, elle n'a besoin que d'un ordinateur. Et puis surtout d'un bon réseau. Pour cela, Emmanuelle va jouer à fond la carte de la solidarité féminine. Le réseau Femmes de Bretagne lui sera notamment d'un grand secours.

"Les femmes manquent de confiance en elle par rapport à la création d'entreprise, d'où l'intérêt des réseaux de femmes entrepreneurs, parce qu'on n'appréhende pas les choses de la même manière, il n'y a pas de jugement entre nous, on est vraiment là pour s'entraider".

Une première embauche

Emmanuelle a démarré son activité il y a deux ans et elle va devoir faire sa première embauche. Elle est plongée dans la compta, dans les chiffres, mais ce qu'elle ressent, c'est d'abord du plaisir d'aider les petits patrons en galère.

"Ils sont nombreux à ne pas se payer ou à se payer moins que le smic. Tous ceux avec qui j'ai pu travailler et chez qui j'ai pu identifier des choses à développer, qui leur ont permis et développer leur activité et d'améliorer leur qualité de vie, parce qu'il y a en a plein qui travaillent 7 jours sur 7, c'est invivable...[...] je travaille pour eux et c'est génial".

Se mettre à son compte en mettant à profit ce qu'on a appris en tant que salarié, s'appuyer aussi sur des réseaux, ce sont les recettes du succès de ces nouveaux entrepreneurs comme Emmanuelle Bébin.

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