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C'est mon boulot. Gilles Garnier, grossiste à Rungis : "un travail basé sur le partage"

Tous les vendredis, franceinfo s'intéresse aux travailleurs du matin, ceux qui se lèvent tôt pour aller au boulot. Aujourd'hui, un grossiste qui travaille au marché de Rungis.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le marché aux fruits et légumes de Rungis (Val-de-Marne). (MAXPPP)

Parmi ceux qui exercent un métier qui suppose de se lever particulièrement tôt, celui de grossiste au marché de Rungis, par exemple. Rungis, c'est 10 000 personnes, un marché qui travaille 24 heures sur 24. Gilles Garnier, 52 ans, dirige 180 employés. Parmi eux, des acheteurs, des chauffeurs. Il achète, vend, livre. Cela commence très tôt :"Je me lève tous les matins, du lundi au samedi à partir de trois heures moins le quart."

Dès que le réveil sonne, pas de transition, il est déjà au boulot : "Ma première pensée, c'est de savoir si les clients seront livrés ce matin. Est-ce que la marchandise qui a été commandée la veille, rentrée par les acheteurs a bien été chargée sur les camions. Et pour me tenir bien dans le bain le matin, ce sont des jus d'oranges pressées. Il faut partir du bon pied !"

Ses drogues : le jus d'orange et la nature

Dopé au jus d'oranges, Gilles Garnier doit immédiatement avoir l'esprit clair : "Il faut prendre des décisions, acheter ou ne pas acheter, tout cela se fait déjà dans la voiture." Et il ne faut pas se tromper parce que là on parle de produits en très grosses quantités : "On va aller chercher 200 kilos de carpes, trois tonnes d'ananas, donc il faut que je suis disponible et que je me tienne dès 4h30 sur l'entrepôt." Debout depuis trois heures moins le quart, le grossiste à Rungis termine sa journée à 18 heures. Ce qu'il aide à tenir le coup, c'est le sens qu'il donne à son travail : "On travaille des produits nobles, qui seront transformés et qui vont servir à donner de l'humanité, du plaisir. Et puis c'est une notion de partage, donc ce travail-là, on le fait avec grand plaisir."

Travailler quinze heures de travail par jour suppose "des prédispositions", reconnaît Gilles Garnier qui, le week-end, s'oblige à déconnecter complètement : "On s'autorise une petite heure de plus : on monte jusqu'à quatre heures du matin. Par contre, on déconnecte complètement et c'est aussi pour cela que j'habite dans le nord de l'Ile-de-France, au milieu des forêts et que je pars marcher avec mes chiens. C'est le contact avec la nature, les pieds bien ancrés dans le sol, qui permet de trouver cet équilibre."

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