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C'est mon boulot. L'Allemagne, pays de la mobilité interne

Cette semaine, C'est mon boulot se penche sur la vie quotidienne au travail à l'étranger. Lundi, l'Allemagne, où il est beaucoup plus facile qu'ailleurs de progresser à l'intérieur de son entreprise.

 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une salariée à son poste de travail à Berlin (Allemagne) (MICHELE TANTUSSI / GETTY IMAGES EUROPE)

C'est l'une des particularités du travail en Allemagne. La mobilité interne est la règle. Quand un poste se libère, on pense d'abord à celui qui occupe l'échelon inférieur et on le fait progresser. Il y a peu de recrutements externes, assure la chambre de commerce et d'industrie en Allemagne. C'est d'autant plus facile que les entreprises investissent beaucoup dans la formation. Une formation qui se fait davantage qu'en France à l'intérieur même de l'entreprise, qui est habituée à ce rôle : 1,8 million de jeunes Allemands sont actuellement en apprentissage dans les entreprises allemandes. Pour les salariés, c'est une source de confort psychologique, une certitude qu'ils pourront avancer dans leur société, qu'on leur donnera les moyens d'évoluer...

Autre source de sérénité : des responsabilités très clairement définies. L'entreprise allemande est organisée en postes dont les contours sont définis de façon très détaillée. Les fonctions sont documentées, les responsabilités encadrées, les mandats sont clairs. Du coup, les salariés ne sont pas soumis à la demande de superformance, ils ne doivent pas – et ne veulent pas – en faire deux fois plus qu'il leur est demandé. Cela se traduit notamment pas le respect des horaires de travail. En Allemagne, pas de prime à celui qui reste le plus tard. Il sera plutôt perçu comme quelqu'un qui ne sait pas s'organiser. Les entreprises acceptent très naturellement que l'on parte tôt pour respecter son équilibre de vie.

Les horaires de travail variables

La journée de travail commence tôt, le plus souvent à huit heures, pour finir également plus tôt qu'en France, entre 16h30 et 17h30. Il y a plusieurs milliers de conventions collectives en Allemagne et les horaires sont variables, mais les Allemands travaillent entre 38 et 40 heures. Ils peuvent avoir jusqu'à 30 jours de congé par an qu'ils prennent le plus souvent de façon fractionnée, deux semaines en été et plusieurs semaines réparties au cours de l'année. La retraite à 67 ans est en cours de généralisation. A noter que le temps partiel est plus répandu qu'en France et dans le reste de l'Europe. Il touche près d'une femme sur deux.

Historiquement, il a toujours été mal vu en Allemagne pour une mère de reprendre le travail après l'arrivée d'un enfant. La situation a changé mais nombre de femmes qui reprennent le travail le font à temps partiel. Du coup, les entreprises se sont organisées pour gérer des salariés à temps partiel. Une demande de travailler à temps partiel est souvent accueillie favorablement par les entreprises.

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