C'est mon boulot. Les compliments au boulot, c'est essentiel

Vous avez peut-être manqué la Journée mondiale de la gentillesse qui a eu lieu le 3 novembre dernier. Vous êtes peut-être passé à côté de la Journée mondiale des câlins - et c'est regrettable - qui tombait le 21 janvier. N'oubliez pas la Journée mondiale des compliments. C'est jeudi 1er mars ! Et au travail, les compliments sont très importants.

"Le principe le plus profond de la nature humaine est le besoin impérieux d'être apprécié." C'est du William James, un philosophe américain. La phrase est en exergue de cette Journée mondiale des compliments, lancée par des Néerlandais. Le fondateur de cette journée résume les enjeux dans le monde du travail de la façon suivante : "Rien ne suscite davantage et plus vite de productivité et d'engagement qu'une appréciation sincère."

Louer les efforts d'une personne

Plus encore que la sincérité, il y a la précision. Les Américains, qui s'y connaissent en compliments - au point qu'ils parlent de "praise management" - savent qu'il faut louer les efforts d'un individu et pas ses dons. Une étude américaine montre que 90% des enfants encouragés sur leurs efforts ont tendance à accepter des travaux plus compliqués. Alors que ceux félicités sur leur personne restent dans leur zone de confort. Un compliment au travail doit donc toujours se rapporter à une réalisation précise. L'auteur américain, encore une fois, d'un ouvrage sur le sujet préconise d'assumer "physiquement" le compliment en face à face, à l'oral, sur le moment, pas plusieurs jours après le succès enregistré et en tête à tête, pas devant les collègues, ce qui peut créer une situation embarrassante.

Plusieurs études disent qu'en France, on ne complimente pas assez. Les deux-tiers des personnes interrogées pour un sondage réalisé par le site d'emploi Qapa disent que leurs supérieurs hiérarchiques sont avares de compliments, alors que neuf personnes sur dix attendent justement d'être complimentées. Et si vous voulez vous convaincre de l'importance des compliments, la très sérieuse Anact, l'agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail, résume l'affaire en une phrase : "L'absence de reconnaissance peut être une source de dégradation de la qualité des produits ou des prestations, de conflits, d'absentéisme ou de départs volontaire." Alors de grâce, aujourd'hui au moins, sortez de la logique : "Si je ne dis rien, c'est que tout va bien."