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C'est mon boulot. Les jours qui suivent une élection, la productivité est en baisse

Les élections ont-elles une influence sur notre productivité, dans les jours qui précèdent et dans les jours qui suivent un scrutin ? Oui, à en croire une étude auprès des directeurs administratifs et financiers, qui notent des changements chez les salariés.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deux salariées devant la machine à café. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Les jours qui suivent un scrutin, on rejoue l'élection à la machine à café ou ailleurs. Un tiers des DAF, les directeurs administratifs et financiers, qui observent la bonne marche de l'entreprise, notent une baisse de la productivité dans les jours qui suivent une élection !

C'est aussi valable dans les jours qui précèdent. Avec le second tour de la présidentielle et les deux tours des législatives à venir, les DAF n'ont pas fini de se lamenter. D'autant qu'ils sont également 37% à noter davantage de "bavardages et de rumeurs" dans l'entreprise, selon une étude du cabinet de recrutement Robert Half.

"Bavardages et rumeurs" sur le temps de travail

C'est surtout dans les grandes entreprises que les DAF se plaignent d'une baisse de la productivité, qui serait nettement moins forte dans les PME. Idem dans le secteur public : plus de "bavardages et de rumeurs", pour reprendre l'expression un peu scolaire utilisée dans l'étude, que dans le privé.

Le cabinet Robert Half, spécialisé dans le recrutement de ces DAF, préconise quelques mesures simples : par exemple rappeler par un mail général que les messageries et les réseaux sociaux de l'entreprise sont réservés aux échanges professionnels. Faire passer le message, de préférence sur un mode léger, que sur le lieu de travail, les discours doivent être respectueux et tolérants. Et enfin, pourquoi pas, organiser justement des événements, pots ou repas, où les échanges politiques pourront avoir lieu, histoire d'orienter les échanges vers ces moments-là plutôt que de les laisser perturber la journée de travail.

En bref

Les "managers de transition" de plus en plus nombreux. Leurs missions s'allongent et se diversifient. On les voit investir de nouveaux secteurs comme la high-tech, les finances et la santé, dont ils étaient quasi absents il y a encore deux ans. Ces cadres envoyés sur le terrain avec une feuille de route précise sont presque toujours de jeunes quinquagénaires. Selon le cabinet Valtus, qui les a sondés, ils sont 87% à se définir comme managers de transition à plein temps, pompiers de service à temps complet, alors qu'ils n'étaient que 62% à se voir ainsi il y a deux ans. La fonction de manager de transition est réellement en train de s'installer dans le paysage des entreprises françaises.

Et puis bonne santé de l'emploi dans le cinéma avec à noter une hausse de l'emploi permanent et une baisse de l'intermittence. La croissance est de retour, portée par quelques grosses productions localisées en Ile-de-France.

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