C'est mon boulot. Les "Tied" apparaissent en Europe

Une nouvelle catégorie de travailleurs est en train d'apparaître partout en Europe : les "Tied", les travailleurs indépendants économiquement dépendants. Ils sont des millions en Europe. Environ un pour cent de la population active, mais beaucoup plus dans certains pays comme les pays de l'Est, l'Italie, la Grèce et le Portugal. Ils ne sont ni travailleurs salariés ni entrepreneurs. Les Tied n'ont aucun salarié. Ils se concentrent dans les "nouveaux métiers", ceux des activités créatives, dans les services intellectuels, la culture et le design, et aussi les nouvelles technologies. Mais il y a aussi les transports, typiquement les chauffeurs de VTC, et même la construction. L'ubérisation de l'économie, c'est à dire la création de plate-formes qui mettent en rapport le client et le fournisseur de service a bien sûr boosté cette nouvelle forme de travail.

Une clientèle réduite, voire unique

Leur singularité, c'est d'être indépendants avec très peu de clients. Quand ils n'ont pas un client unique. C'est le cas de plus d'un quart des indépendants en France selon cette enquête européenne, menée dans le cadre du projet Trade (réseau européen pour le soutien des travailleurs indépendants économiquement dépendants). Ils sont soit auto-entrepreneurs, soit en portage salarial.

Le statut d'auto-entrepreneur est facile d'accès mais il ne donne droit à aucune protection spécifique en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle. Il n'ouvre pas non plus de droit à l'assurance chômage. L'enquête précise qu'en Espagne, le statut de travailleur autonome est plus généreux pour cette catégorie de la population.

En France, les travailleurs indépendants économiquement dépendants sont en majorité des hommes. Mais ils ne sont que 9% à avoir moins de 30 ans. C'est même en France que l'on trouve le moins de jeunes. Il y a donc un forte majorité de seniors dans cette population. Des travailleurs qui ne peuvent tout simplement plus retrouver un CDI. Même si l'entrée dans l'activité indépendante est présentée comme un choix par une majorité de répondants.

En bref

Une petite entreprise sur cinq ferme ses portes la semaine de Noël. 22% des patrons de TPE, les entreprises de moins de dix salariés, ferment leurs portes faute d'activité dans la semaine qui précède le 25 décembre, contre 19% qui estiment que c'est une semaine plus intense, selon un baromètre réalisé par Petite-entreprise.net. Ces petits patrons sont un tiers à faire des cadeaux à leurs clients, mais 18% seulement à en offrir à leurs salariés.