C'est mon boulot pour une transition écologique. "Shopopop", l'appli de livraison entre particuliers

Tout l'été, dans "C'est mon boulot", des portraits d'entreprises qui s'engagent dans la transition écologique. Aujourd'hui le portrait de Johan Ricaut, qui organise la livraison de courses entre particuliers.
Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme livre un colis (illustration). (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

Johan Ricaut décrit son appli, Shopopop, comme un service de "cotransportage".  "Concrètement, explique-t-il, cela veut dire que l'on permet à des Français aujourd'hui de se faire livrer des produits qu'ils ont pu acheter au départ de commerces physiques par l'intermédiaire de personnes qui profitent d'un trajet quotidien. Donc, on reprend ni plus ni moins que ce qu'on connaît du covoiturage, mais ici, pour répondre à des enjeux de livraison du dernier kilomètre !"

On va donc par exemple se rendre dans sa grande surface habituelle, demander à se faire livrer. Une personne va recevoir sur son appli votre demande de livraison, si ça l'arrange et que c'est sur son trajet elle va récupérer vos courses et vous les déposer. En contrepartie du service que la personne rend, elle récupérera cinq, six ou sept euros sur son trajet.

Deux à trois fois moins cher qu'une livraison classique

Un coût qui rend ce service de livraison deux ou trois fois moins cher qu'un mode de livraison classique. Mais en aucun cas ce sont des professionnels de la livraison qui rendent ce service.

"On n'est pas sur un service de livraison professionnelle, ni sur un service de livraison ubérisé, souligne Johan Ricaut. Les personnes qui vont faire du portage vont faire ça au détour d'un trajet qu'ils ont l'habitude de faire. Aujourd'hui, le profil type de nos utilisateurs, ce sont majoritairement des femmes qui ont entre 35 et 55 ans et qui vont profiter du trajet principalement travail domicile domicile travail."

Gros avantage de cette solution : permettre la livraison dans les zones rurales. Du côté des clients livrés, le profil est souvent le même. "Globalement, poursuit Johan Ricaut, on va retrouver des familles qui vont se faire livrer parce que leur commande est plus volumineuse, ou parce que mettre les enfants dans la voiture, c'est plus problématique. Donc on est sur le profil des gens qui sont soit habitués à commander en ligne, à se faire livrer, soit sur le profil des personnes qui sont à mobilité réduite ou personnes âgées qui peuvent aussi vivre à la campagne et qui vont plutôt se faire livrer pour des enjeux de besoins et nécessités."

Le service a un impact environnemental positif

L'appli est présente partout en France, mais aussi au Bénélux, en Allemagne et en Espagne. Et elle ne s'interdit de voir plus loin. Il suffit de convaincre des enseignes. Et évidemment tout cela a un impact environnemental positif : "Cela fait surtout économiser du CO2 puisque le principe, c'est de mutualiser un trajet, conclut-il. Dans le cas de livraisons qui vont se faire en voiture, on mutualise aussi un véhicule, donc on arrive à économiser du CO2 encore une fois par rapport à ce qu'on pourrait connaître sur des tournées de livraison ou même si on évoquait le trajet que le consommateur ferait lui même volontairement pour aller juste retirer ses courses."

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