Dépendance : le congé du proche aidant entre en vigueur le 1er octobre
À partir de jeudi 1er octobre entre en œuvre le congé du proche aidant, qui va permettre aux salariés de faire une pause pour s'occuper d'une personne dépendante, tout en étant payé.
Que l'on travaille dans le secteur public ou le secteur privé, que l'on soit agriculteur, travailleur indépendant, micro-entrepreneur et même demandeur d'emploi, on va avoir droit à partir du 1er octobre – la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, l'a confirmé – à un nouveau congé indemnisé. Le congé du proche aidant va permettre de s'arrêter de travailler pour se consacrer exclusivement à la personne dépendante dont on a la charge.
Cette somme, 44 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52 euros pour une personne seule, sera versée par les Caisses d'allocation familiales ou par la Mutualité sociale agricole. Ce congé indemnisé peut durer trois mois, mais il pourra être renouvelé jusqu'à un an pendant toute la carrière du salarié. La demande de congé proche aidant est à adresser à l'employeur, qui ne pourra pas la refuser. Le congé pourra être fractionné. Par exemple une journée ou une demie-journée par semaine.
Valable pour les personnes sans lien de parenté
L'originalité du dispositif, c'est qu'il peut s'agir d'un membre de la famille – conjoint, concubin, pacsé, ascendant, descendant, frère, sœur, oncle, tante ou neveu – mais aussi d'une personne avec laquelle on n'a pas de lien de parenté, mais avec laquelle on réside régulièrement ou que l'on aide fréquemment.
Cette réforme entre en vigueur au moment où une étude met en lumière l'évolution de ce phénomène. Et les résultats qui viennent tout juste de sortir, eux aussi, montrent une tendance étonnante. Celle de la "double aidance". Des salariés qui ont la charge non pas d'une mais de deux personnes. Par exemple un parent et d'un enfant. Cette double aidance est en augmentation de 19 points par rapport à la même étude réalisée en 2017, selon Interfacia, entreprise spécialisée dans l'aidance en entreprise. Si près de huit aidants sur dix estiment que leur situation a un impact négatif sur leur travail, ils sont aussi nombreux à estimer que cette situation leur a appris beaucoup. Des compétences qu'ils peuvent utiliser dans leur travail.
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