Emploi : le nombre de postes non pourvus est au plus haut en ce moment
Des durées d’indemnisation moins longues quand le marché de l’emploi est au vert. C’est ce qu’a annoncé lundi 21 novembre le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Et d’ailleurs, le nombre d’emploi non pourvus est au plus haut et continue même d’augmenter. Or, les tensions sur l’emploi ne cessent de s’accentuer. Ainsi, selon les derniers chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), la direction de la statistique du ministère du Travail : au troisième trimestre 2022, on comptait 373 100 emplois vacants à travers la France.
Et cela ne date pas d'hier : au deuxième trimestre, ce chiffre était déjà élevé, à 355 400. C’est donc une hausse de 3% par rapport au trimestre précédent. Mais les chiffres sont encore plus impressionnants si on remonte un peu plus loin dans le temps, par rapport à avant la crise sanitaire. Le nombre d’emplois vacants a connu une hausse de 77% par rapport au quatrième trimestre de 2019.
On entend par "emploi vacant" tout simplement des "postes à pourvoir". La définition officielle, ce sont des postes libres, nouvellement créés ou inoccupés ou encore occupés et sur le point de se libérer, pour lesquels des démarches actives sont entreprises pour trouver le candidat convenable. Ce sont donc des postes très officiellement proposés aux candidats par les entreprises, qui passent des annonces pour trouver l’employé qu’elles recherchent.
Le secteur tertiaire particulièrement touché
Certains secteurs sont plus particulièrement touchés par ces pénuries d’emploi : et notamment dans le secteur tertiaire marchand. Concrètement, ce sont le commerce, les transports, les activités financières, les services rendus aux entreprises, les services rendus aux particuliers, l’hébergement-restauration, l’immobilier ou encore l’information-communication que se situent les tensions les plus fortes. Dans tous ces métiers, les emplois non pourvus s’envolent de 7% au troisième trimestre. Reste que dans le secteur tertiaire non marchand, c’est presque autant : +5% par exemple dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine ou l’action sociale. En revanche, les tensions se calment un peu pour l’industrie et la construction.
Enfin, pour répondre à la question de savoir pourquoi un si grand nombre d’emplois restent non pourvus, on peut se référer à une autre étude de la Dares, parue il y a quelques mois. Elle fait un lien direct entre les conditions de travail difficile et les tensions de recrutement : 85% des employeurs qui reconnaissent que leurs salariés sont exposés à des conditions de travail difficiles connaissent des difficultés de recrutement.
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