Emploi : les métiers de la comptabilité recrutent à tour de bras
C’est une nouvelle profession qui veut attirer l’attention sur le manque de candidats et les besoins énormes en recrutement dans les années à venir : on parle des métiers de la comptabilité. Ils n’attirent pas les jeunes et pourtant ils recrutent à tour de bras.
C’est un mouvement de fond. Les entreprises ont de plus en plus besoin de comptables. Elles font de plus en plus souvent appel à des cabinets d’expertise comptable et ça a des conséquences sur l’emploi. En 2000, 117 000 personnes travaillaient dans la branche. Vingt ans plus tard, en 2020, ils étaient 155 000. Ils seront 165 000 dans seulement trois ans, en 2025. À cette date, la profession devra avoir trouvé 30 000 nouveaux collaborateurs. Car s’il y a des départs à la retraite, bien sûr, il y a aussi des créations de poste : le secteur va créer 13 000 nouveaux emplois d’ici à 2025, selon les tout derniers chiffres dévoilés ce matin par l’Observatoire des métiers de l’expertise comptable, (Omeca) du commissariat aux comptes et de l’audit, (Omeca).
Ces métiers ont du mal à attirer les candidats et en particulier les jeunes. En cause une mauvaise image, vieillotte, de ces métiers, alors qu’ils sont au contraire en pleine évolution. On aurait pu croire que la numérisation aurait fait perdre des emplois dans ce secteur. C’est tout le contraire, nous explique Corinne Barrez, la présidente de l’Omeca. Si les comptables font moins de saisie et de classement, ils se reportent sur l’analyse, et font des métiers à plus forte valeur ajoutée.
Un marché du travail en faveur des candidats
Résultat, on se dispute les candidats. Corinne Barrez nous confiait que dans son cabinet, les salariés étaient appelés tous les jours par des recruteurs. Tous les cabinets d’expertise comptable sont en phase de recrutement, assure-t-elle. La concurrence est féroce. Il y a, dit-elle, une véritable effervescence du marché. La mobilité est très facile : le marché du travail dans ces professions est nettement en faveur des candidats.
Le manque d’attractivité n'est pas dû aux salaires car l’an dernier ils ont été revalorisés de 2,9% et cette année, la négociation vient tout juste de se conclure, de 4,5%. La profession mise aussi, pour attirer les candidats, sur les conditions de travail, avec du télétravail proposé très largement par les cabinets. La profession forme aussi ses salariés. Et pour cause : on a de plus en plus besoins de comptables spécialistes dans un domaine d’activité, qui font de plus en plus de conseil aux entreprises et d’analyse, et moins d’administratif.
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