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Êtes-vous sous-payé ? Près d'un salarié sur deux estime ne pas être assez bien rémunéré

Conséquence : de plus en plus de salariés se montrent disponibles pour changer d’employeur et être mieux payé.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des bulletins de salaire. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Près d’un salarié sur deux qui s’estime mal payé, 44% exactement, c’est d’ailleurs encore plus vrai pour les seniors, les 45-55 ans, qui sont 48% à penser que leur salaire n’est pas à la hauteur de leurs compétences. Du coup les demandes d’augmentations vont être nombreuses, selon une étude réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half.

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Surtout chez les jeunes : les trois quarts des 18 à 34 ans comptent demander une augmentation à leur employeur en 2023. Plus d’un candidat à l’augmentation sur deux (55%) va faire valoir le contexte économique et l’inflation pour obtenir une rallonge de la part de leur patron. D’autres, un sur cinq, n’hésiteront pas à faire valoir qu’ils ont de meilleures propositions salariales à l’extérieur pour faire pencher la balance.

D’après l’étude annuelle de rémunération réalisée par Hays, un autre grand cabinet international de recrutement, l’an dernier, 42% des salariés ont demandé une augmentation, et seulement 19% en ont décroché la timbale. De combien était cette augmentation ? Assez faible : près des trois quarts des salariés augmentés affirment que leur augmentation n’a pas dépassé 5%, soit en-dessous de l’inflation, précise l’étude Robert Half.

Le salaire comme marqueur principal

Selon le cabinet Hays, pour cette année, près d’un salarié sur deux, 47%, est résolu à ne pas obtenir ce qu’il souhaite. On peut obtenir mieux, mais en changeant d’employeur. Si l'on parle beaucoup de "la grande démission", l’étude Robert Half accrédite ce mouvement et affirme qu’en 2023, 46% des salariés, près d’un sur deux, est en recherche active d’emploi ou à l’écoute de nouvelles opportunités. C’est dix points de plus encore chez les plus jeunes, les moins de trente-cinq ans.

Un tiers des personnes interrogées affirment avoir été sollicités par des recruteurs au cours des six derniers mois. On est au même niveau de démarchage que l’an dernier. Sans surprise, c’est le salaire qui incite à bouger. 71% des sondés disent que le salaire reste le critère numéro un pour rejoindre une entreprise plutôt qu’une autre.

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