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Demande d'augmentation : sur quels critères et à quelle occasion se négocie une hausse de salaire ?

La négociation salariale se déroule une fois sur deux au cours de l'entretien annuel. Et c'est la qualité du travail fourni qui fait le plus souvent basculer la décision.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les augmentations salariales se négocient surtout au cours de l'entretien annuel d'évaluation. Photo d'illustration. (MAXPPP)

On parle beaucoup d'augmentations de salaires ces derniers jours, pour les enseignants et pour les salariés du privé, aussi. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a appelé il y a quelques jours les entreprises à faire profiter leurs salariés des bons résultats. Bruno Le Maire les a en effet appelées à "ouvrir des perspectives à leurs salariés, des perspectives de vie meilleure, de salaires qui progressent". Un appel qui visait surtout les entreprises des secteurs qui ont du mal à recruter et où les rémunérations restent parfois au niveau du smic. L'an dernier, selon le Medef, les augmentations de salaires ont été de l'ordre de 1,7%. 

Mais comment se négocient ces augmentations ? Une étude l'explique. Ces augmentations se négocient surtout au cours de l'entretien annuel d'évaluation. Un rendez-vous qui justement se déroule souvent en toute fin ou en tout début d'année dans les entreprises. Selon une étude annuelle menée par le cabinet de recrutement Hays, la négociation salariale se déroule une fois sur deux au cours de l'entretien annuel, avec le supérieur hiérarchique direct.

Salariés et employeurs n'ont pas les mêmes critères

Selon cette étude menée sur un échantillon de 1 500 candidats et entreprises, c'est très largement la qualité du travail fourni qui fait basculer la décision. Employeurs et salariés tombent d'accord pour faire de ce critère la raison principale qui permet d'obtenir une augmentation. En revanche, sur les autres critères, il y a divergence.

Les salariés pensent que l'augmentation du coût de la vie justifie d'obtenir un rallonge de salaire. Ils sont un sur deux à y croire. Pourtant les employeurs ne placent ce critère qu'en cinquième position. En gros, ça n'est pas tellement leur problème. Ce qui peut les convaincre d'attribuer une augmentation à un salarié, outre la qualité du travail, c'est une promotion, un nouveau périmètre de poste, un rattrapage à un poste équivalent avec un collègue – c'est un critère qui peut être déterminant pour les femmes, notamment depuis la création de l'index d'égalité salariale, qui rend publiques les différences de salaires. Enfin, la bonne santé financière de l'entreprise.

C'est donc sur ces critères-là que vous devez vous aligner quand vous allez réclamer une augmentation. Même si, selon cette enquête, le salaire n'est pas la raison principale qui pousserait un employé à quitter sa boîte, il est étonnant de noter que quand on leur demande où il se verraient dans cinq ans, pas moins de 79% disent : ailleurs. Et jusqu'à 84% des salariés pensent qu'ils auront quitté leur employeur dans dix ans.

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