Facebook et Twitter au boulot : attention, les entreprises sanctionnent
Surfer sur les réseaux sociaux au travail, c'est devenu banal. Courant et anodin pour les salariés... mais pas pour les entreprises. Elles s'inquiètent. Et elles sanctionnent. Vous l'avez dit, l'an dernier, 71% d'entre elles ont tapé du poing sur la table : des avertissements, voire des sanctions disciplinaires, et oui, aussi des licenciements. C'est tout simplement deux fois plus qu'en 2012, avec 35% seulement d'entreprises qui se fâchent. Ces chiffres, c'est un grand cabinet d'avocat qui les fournit. Proskauer conseille justement les entreprises dans leurs réactions face à ce phénomène, et sur la réglementation en amont.
Perte de temps et peur du dénigrement, deux arguments qui poussent désormais un tiers des entreprises, 36% à interdire purement et simplement l'accès aux réseaux sociaux au travail, contre 43% qui laissent tout ouvert.
C'est un chiffre en augmentation. Pour la première fois depuis la création de ce baromètre qui surveille l'usage et la réglementation des réseaux sociaux en entreprise dans le monde entier, pour la première fois les cas dits de mauvaise utilisation ont augmenté. Plus de la moitié, 52% des entreprises sondées a été confrontée à une utilisation inappropriée. Et leur grande peur, c'est certes que les employés perdent leur temps, mais c'est surtout la fuite d'informations.
Les sanctions que les employeurs ont le droit de prendre contre les salariés qui "abuseraient" de Facebook et compagnie peuvent aller jusqu’au, mais ça n'est pas apprécié par les juges de la même façon selon que l'entreprise a prévenu ou pas des règles applicables.
Ce qui passe très mal, c'est de dire du mal de l'entreprise sur les réseaux sociaux. Le dénigrement de son employeur, qu'est-ce qu'on peut dire, jusqu'où on peut aller ? Ce sont des questions qui occupent beaucoup les juges.
Au final, qu'est-ce qu'on peut faire sans risque ? Quelle "dose" de Facebook, pour faire simple, est-elle sans risque au travail ? Soit il y a un règlement intérieur qui le prévoit, et tout est plus simple... Et il faut savoir que l'employeur a tout à fait le droit d'interdire tout usage des réseaux sociaux à partir du matériel qu'il fournit. Soit c'est le flou, et là c'est du bon sens. Et là, d'après Cécile Martin, avocat au sein de ce cabinet Proskauer, une demi heure par jour est raisonnnable et sans risque.
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