"Jugement Apple" : de plus en plus de salariés travaillent de nuit en France
Selon la Dares, l'organisme statistique du ministère du Travail, quelque 3,5 millions de salariés français seraient touchés aujourd'hui par le travail de nuit. C'est 1,1 million de personnes en plus qu'il y a dix ans.
Cette progression concerne surtout les femmes. Or les conséquences du travail de nuit sont plus sévères pour les femmes qui, dans ces conditions, ont plus de risques de déclarer un cancer du sein.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a rendu un rapport sur la question. Il préconise notamment d'encadrer le recours au travail de nuit et de mieux faire suivre par la médecine du travail les salariés concernés, rappelle Françoise Geng, présidente (CGT) de la section travail et emploi au Conseil économique et social.
Un employeur doit le respect à ses salariés, même en dehors du lieu de travail
La scène se passe entre une pharmacienne et l'une de ses employées. La salariée prévient par téléphone pour dire que son médecin lui donne un arrêt de travail. La pharmacienne ne croit pas un instant à cette histoire et elle débarque en furie dans le club de bridge, où son employée passe la soirée tranquille. Elle hurle, réclame le certificat médical... tant et si bien que l'employée - malade ou pas... - est sous le choc.
La bridgeuse décide qu'elle est incapable de remettre les pieds dans l'officine et considère que c'est la fin de son contrat de travail. C'est ce que les juristes appellent "une prise d'acte". Les juges de la cour de cassation viennent d'examiner cette affaire. Et ils ont condamnée la pharmacienne en colère ! Pas question de faire usage de violence verbale, même en dehors de heures et du lieu de travail. Quand au bridge pendant un arrêt maladie, visiblement, les juges n'y trouvent rien à redire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.