Kiné : une formation sélective mais des débouchés
On manque curieusement de kinés, en France. Le numérus clausus imposé à la profession fait que 2.600 nouveaux kinésithérapeutes sont diplômés chaque année... alors qu'il en faudrait le double. Résultat : un millier de jeunes Français vont se former en Belgique, pour revenir ensuite s'installer en France. Pourtant, avec le vieillissement de la population, les besoins ne vont pas cesser de progresser.
80% des kinés exercent en libéral. Et c'est justement dans les hôpitaux et dans les maisons médicalisées que l'on manque le plus de ces spécialistes du mouvement. Certaines régions sont en plus forte pénurie, comme le Centre, le Nord et l'Est de la France. En Ile-de-France et dans le Sud, en revanche, il est plus difficile de se faire une place.
Prépa + concours = la voie royale
Il y a deux manières de devenir kiné, selon Barbara Muntaner, rédactrice en chef de cidj.com, le site du centre d'information jeunesse : "soit en faisant une première année d'études de médecine, de Paces, et puis passer le concours à l'issue de cette première année, soit en passant directement les concours, sur les 39 instituts de kiné en France, des concours très sélectifs ; la majorité des jeunes font une prépa privée qui est souvent assez chère et se présentent à ce concours. Il faut aussi que certains jeunes suivent une première année de Paces, parallèlement suivent une prépa privée kiné et enfin se présentent au concours ."
Si on réclame des kinés dans le secteur public hospitalier, c'est notamment parce que les salaires sont moins attractifs que dans le privé : de 1.600 euros pour un débutant à 3.000 en fin de carrière.
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