L'Assemblée va étudier la possibilité de cesser le travail au-delà de 35 degrés
La canicule aura peut-être eu du bon. Un député propose que au-delà de 35 degrés, on puisse faire jouer son droit de retrait au travail. C’est à dire cesser le travail, pour protéger sa santé, tout en étant payé.
Cette limite de 35 degrés, c’est celle qui s’applique en Allemagne. Chez nous, le droit du travail ne dit rien de précis. On sait tout juste que le salarié peut arrêter de travailler s’il pense être en situation de "danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé".
Jusqu'ici, pas de limite réglementaire
Jean-Jacques Candelier, député communiste du Nord, propose de clarifier tout ça et d’imposer une température maximale au-delà de laquelle le travail ne serait plus possible. Ce qui permettrait aux travailleurs de se protéger sans craindre pour leur emploi. L’INRS, l’organisme de référence en matière de sécurité au travail a bien donné des repères : à partir de 30 degrés pour une activité sédentaire et de 28 pour une activité physique, on prend un risque, mais tout ça n’a rien de réglementaire. L’amendement devrait être débattu cette semaine à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi sur le dialogue social.
En attendant sur le terrain, la canicule n’aura pas changé grand chose. Dans le bâtiment par exemple, les employeurs auraient tout à fait pu faire des demandes de congés intempéries pour leurs salariés, à condition que le département soit classé en vigilance orange. Mais d'après l'organisme qui gère ces congés intempéries, ce recours a été très peu utilisé au cours des derniers jours.
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