Cet article date de plus d'un an.

"La grance démission" : le témoignage d'une contrôleuse de gestion qui a abandonné son poste pour lancer sa propre société

Pendant ces deux semaines de fin d'année, on s'intéresse à "la grande démission".  Vendredi 30 novembre, Malika Aït Ali qui a choisi de quitter son entreprise pour créer la sienne.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un bureau rempli de matériel et un fauteuil vide. (FRÉDÉRIC CIROU / MAXPPP)

Malika travaillait depuis trois ans comme contrôleuse de gestion, tout allait bien mais elle avait en tête un projet d'entreprise. Survient un événement dramatique dans sa vie : le décès de son père, un drame qui va tout accélérer : "Pendant ces trois ans de salariat, j'ai commencé à développer et à travailler sur ce projet sauf qu'arrivé à un stade, il y a eu ce décès donc ça m'a mis un coup." déclare Malika Aït Ali qui propose alors une rupture conventionnelle : "Ça n'a pas du tout été accepté, pas parce que c'était moi mais parce que pour mon entreprise ce n'était pas dans sa politique. Elle n'a jamais accordé de rupture conventionnelle. C'est là que j'ai commencé à penser à l'abandon de poste parce que mon projet me prenait de plus en plus de temps", explique Malika Aït Ali.

L'abandon de poste, mode d'emploi

"C'était un lundi matin début janvier et je me suis dit que ça ne servait à rien. Si il n'y avait pas de rupture conventionnelle je ne pouvais pas être licenciée parce que j'étais, on va dire, irréprochable sur mon travail. Mais j'avais besoin de partir de l'entreprise et de bénéficier des allocations chômage et la seule option que j'avais à ce moment-là c'était l'abandon de poste", dit Malika Aït Ali. Evidemment, l'entreprise de Malika réagit à son absence par une procédure disciplinaire notamment. "Ils ont commencé à m'envoyer des courriers, des mises en demeure pour que je revienne prendre mon poste. Ils ont vu que je ne revenais pas et du coup en février 2022 mon licenciement a été prononcé", raconte Malika, qui a lancé Life protect, une société qui vend des défibrillateurs, et qui sensibilise aussi à leur utilisation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.