Le gouvernement donne un coup de pouce aux espaces de travail partagé
Le gouvernement a annoncé mercredi un plan pour développer les espaces de coworking, notamment dans les campagnes. Ces espaces de travail partagé se développent très rapidement depuis quelques années. L'objectif : en créer 300 d'ici trois ans.
Le coworking est appelé à se développer notamment dans les campagnes. C'est une volonté du gouvernement.
C'est un phénomène dont nous vous parlons régulièrement dans cette chronique. Il est désormais reconnu officiellement et encouragé. Il s'agit du travail dans des lieux qui ne sont pas l'entreprise. Pas le domicile non plus. On parle désormais de tiers lieux. D'espaces de coworking bien sûr. C'est la partie émergée de l'iceberg. Mais pas seulement. Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, a donc annoncé hier un plan de 110 millions d'euros public-privé sur trois ans pour renforcer ces structures et en déployer de nouveaux. Le gouvernement veut notamment booster ces tiers lieux en campagne et dans les quartiers populaires alors qu'ils sont surtout présents aujourd'hui dans les grandes villes. Plus de la moitié d'entre eux sont situés dans une grande métropole.
Une mission s'est penchée sur la question à la demande du gouvernement
Elle en a compté plus de 1 400 mais estime qu'il en existerait en tout 1 800. Alors bien sûr il y a d'abord les fameux espaces de coworking. La formule existe depuis une dizaine d'années mais elle connaît un coup d'accélérateur depuis trois ans. Notamment parce que des poids lourds se sont lancés dans ce marché. Le groupe Accor, La Poste, Sodexo, Bouygues... L'Américain Wework bien sûr avec ses espaces géants et prestigieux. Ils visent la clientèle des entreprises. Qui permettent à leurs salariés de travailler ailleurs qu'au bureau. C'est une bonne alternative au télétravail en solitaire, à la maison. Pendant les grèves de la SNCF, au printemps dernier, la formule avait connu un succès fou.
Il y a d'autres types de tiers-lieux, que le gouvernement veut encourager. Il s'agit notamment des "hackerspaces". Des ateliers spécifiques autour d'un outil ou d'un projet numérique. Mais aussi des fablabs. Des endroits ouverts, autour de machines à commande numérique de niveau professionnel. L'idée, défendue par les auteurs du rapport qui a été remis au gouvernement, c'est d'emporter le travail là où les gens se trouvent et non plus de leur demander d'aller vers le travail. Tout ça permis par le développement du très haut débit, de la 4G partout, par la couverture des zones blanches.
En bref
D'après un sondage européen, plus d'un salarié sur dix s'inquiètent du fait que leur manager "les connaît à peine". Et bien plus encore, 37% pensent leur supérieur hiérarchique ne les connaît pas suffisamment pour percevoir leur plein potentiel.
Un phénomène qui n'est pas franco-français puisque les Allemands, les Italiens, les Hollandais et les Anglais sondés par ADP sont également de cet avis.
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