Le succès grandissant du travail à temps partagé
La formule séduit de plus en plus de petites entreprises, et aussi de plus en plus de salariés, plutôt seniors et plutôt pointus dans leur domaine.
Les petites entreprises parce qu'elles n'ont pas forcément les moyens de se payer par exemple un bon DRH ou un directeur des services informatiques à plein temps. En revanche, deux jours par semaine, elles peuvent.
Collaboratif
Et puis en face il y a les experts. Eux, ils peuvent avoir du mal à retrouver un CDI à plein temps. Surtout les plus âgés. Et si ils peuvent cumuler deux jours ici, un jour dans une autre boite, et encore deux jours ailleurs, c'est tout bénéfice.
Comme l'idée est simple et dans l'air du temps - celui du "collaboratif" - et du coup le marché se structure. Dans des secteurs bien précis - l'informatique par exemple - des entreprises de travail en temps partagé embauchent des experts en CDI et elles les "dispatchent" ensuite vers des sociétés clientes.
Pour beaucoup de salariés, c'est la seule façon de retrouver du boulot, mais environ la moitié des salariés à temps partagé le font par choix. Avoir deux ou trois employeurs, c'est changer en permanence de culture d'entreprise, de projets, relever des défis. C'est une arme anti-routine. Ca fait partie de ces nouvelles formes de travail qui se substituent de plus en plus au salariat traditionnel.
Une évidence
Pour les entreprises, c'est aussi une évidence : le monde du travail est de plus en plus technique. Rien que les ressources humaines sont devenues d'une complexité juridique incroyable. Idem pour la sécurité informatique, les achats ou la qualité. Cela demande un niveau d'expertise dont les plus petites boîtes ont vraiment besoin... mais pas tout le temps. Embaucher un salarié en temps partagé, pour elles c'est s'offrir la qualité, au juste temps et au juste coût.
C'est pour ça que les groupements d'employeurs se développent aussi. Dans cette formule, plusieurs entreprises regroupent pour embaucher du personnel. A plusieurs, donc. La formule a vu le jour dans l'agriculture, mais elle est parfaitement adaptée à notre monde du travail où les experts sont rois.
Les explications de de Jean-Marc Montels, co-fondateur de Référence DSI, entreprise de travail à temps partagé:
" Nos salariés ont entre 34 ans et 56 ans. Ce ne sont pas des débutants, c'était là le but. Ils viennent chercher l'excitation d'être confronté à plusieurs challenges dans la semaine et à une pluralité d'interventions."
En savoir plus sur cette Semaine du temps partagé, il faut aller sur le site FNATTP.fr.
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