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L’entreprise Véolia et ses "amis critiques"

Tout l'été dans "C'est mon boulot", chaque jour une initiative citoyenne engagée par une entreprise. Insertion, environnement, bien être des salariés. Jeudi, Véolia, qui a mis en place un comité critique chargé de jouer la mouche du coche.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le logo Veolia sur un écran dans le siège social de l'entreprise à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (ERIC PIERMONT / AFP)

Des amis critiques. Véolia s'est dotée depuis quatre ans d'un comité appelé les "critical friends". Douze personnalités qui connaissent et apprécient l'entreprise.
Mais qui sont prêtes à jouer le rôle de "poil à gratter", deux fois par an, sur la stratégie, sur les nouveaux produits. Il y a un professeur brésilien, un autre enseignant, indien, un prof à l'école des mines, l'ancien patron de l'Agence française pour le développement, un ponte de l'économie sociale et solidaire
la présidente d'une association qui distribue des micro-crédits. Ils posent toutes les questions, visitent ce qu'ils veulent et ils donnent leur avis en toute confidentialité
c'est un rôle consultatif. Contre rétribution ? Antoine Frérot, PDG de Véolia : "Non, on leur paye le déplacement, mais ils ne sont pas rémunérés."

Les "critical friends" vont au-delà du cercle classique des parties prenantes d'une entreprise

Les "critical friends" ne sont pas associés au comité exécutif, au comité directeur ni au conseil d'administration, mais ils ont voix au chapitre. Antoine Frérot : "Je leur soumets avec mon équipe la stratégie de l'entreprise, ses nouvelles offres, dans quel domaine nous voulons aller et ils réagissent." Pour Antoine Frérot, ces amis critiques vont au-delà du cercle classique des parties prenantes d'une entreprise : "Les salariés, les actionnaires, les clients, les fournisseurs, les territoires, etc. Et puis au fur et à mesure, elle impacte autour d'elle, de plus en plus largement et de plus en plus de gens ont intérêt à ce qu'elle se développe mais attendant aussi d'elle quelque chose de particulier. Il est important de prendre en considération la manière dont elles vivent l'entreprise, dont elles la voient se développer pour l'alerter sur éventuellement les conséquences que son action peut avoir, sans qu'elle s'en rende compte elle-même, tout en développant positivement d'autres aspects."

Les critical friends ont été par exemple à l'origine d'un réajustement de l'offre de l'entreprise vis-à-vis d'industries polluantes. Pour Antoine Frérot, se doter d'un comité de "critical friends" n'est pas réservé aux grands groupes. Selon lui toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent s'entourer d'amis bienveillants, mais attentifs.

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