Les métiers d'art, une bonne idée pour se reconvertir ?

Près de 100 000 personnes, réparties dans environ 38.000 entreprises, pour la plupart toutes petites : ce sont les métiers d'art aujourd'hui en France. Ce week-end se tenait les septièmes "Journées européennes des métiers d'art". L'occasion de découvrir des savoir-faire, des ateliers, des façons de vivre aussi.

Dans les écoles et les ateliers de maître, un nouveau public a fait son apparition et ne cesse de croître depuis une dizaine d'années : des salariés qui délaissent leur métier pour retrouver leurs envies premières. Travailler le bois, le verre, la matière, retrouver le contrôle de son temps, ouvrir sa propre petite entreprise.

C'est le cas de François-Xavier Richard, qui était enseignant et qui dirige désormais L'Atelier d'Offard, à Tours, la seule entreprise en France à faire du "papier peint à la planche", comme on le fabriquait au XVIIIe siècle. Ancien prof, il a découvert son métier justement en convaincant de bons élèves, promis aux filières classiques, que les métiers d'art permettaient aussi de mettre en oeuvre son intelligence et offraient même des carrières à l'international.

Pour la présidente de l'Association des ateliers de maîtres d'art, Marcelle Guillet Lubrano, ces métiers offrent de véritables débouchés. Un constat que partage Alex Suau, directeur de l'Ecole supérieure d'ébénisterie à Avignon (ESEA), qui voit venir dans son établissement de plus en plus de candidats à une nouvelle vie, professionnelle et personnelle.

A noter qu'Ernst & Young aide les artisans d'art par le biais de sa fondation d'entreprise : elle met à leur disposition les compétences de ses
collaborateurs volontaires (auditeurs, avocats, consultants, fonctions support).