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Moins de charges en 2015 pour les auto-entrepreneurs

« C’est mon boulot », tout ce qui va changer en 2015 dans la vie quotidienne au travail. Avec de nouvelles mesures qui concernent le million d'auto-entrepreneurs que compte la France.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Moins de charges en 2015 pour les auto-entrepreneurs © Fotolia)

Ca bouge pour les auto-entrepreneurs. Pour eux, il y a des bonnes et des moins bonnes nouvelles. La loi Pinel, du nom de la secrétaire d'Etat qui a concocté ce texte adopté en juin dernier, a suscité beaucoup de polémiques. Notamment chez les "poussins", ce mouvement d'auto-entrepreneurs qui s'est inspiré du mouvement - à succès - des "pigeons".

Les poussins, comme les pigeons, ont fini par faire entendre leur voix

Bonne surprise pour eux, les cotisations payées par les auto-entrepreneurs et par le régime très voisin des micro-entrepreneurs sont... en baisse à partir du premier janvier. Un seul chiffre : un virgule sept points de moins de cotisation pour les auto-entrepreneurs qui offrent des services. Ils passent de 24,6 %de cotisation à 22,9 %. Un mouvement qui vient après des hausses régulières de cotisations depuis la création du statut d'auto-entrepreneur, il y a six ans.

Idem pour les cotisations maladies et vieillesse : les "poussins" paieront moins

Deux baisses d'un côté, mais des hausses de l'autre. Depuis le premier janvier, les auto-entrepreneurs supportent de nouvelles charges. Les "frais de chambre", qui sont versées aux chambres de métiers et de l'artisanat. Et la cotisation foncière des entreprises. Deux taxes tout de même très faibles. Au maximum zéro quarante huit pour cent pour la cotisation foncière. Mais deux taxes contre lesquelles les poussins ont beaucoup donné de la voix.

L'autre grand changement pour les auto-entrepreneurs, c'est l'obligation de s'immatriculer. On se souvient que les artisans étaient partis vent debout contre certains auto-entrepreneurs. Ils les accusaient de leur faire une concurrence déloyale. Dans le bâtiment, par exemple, les entreprises "classiques" accusaient les auto-entrepreneurs de marcher sur leurs plate-bandes alors qu'elles ne payaient pas de TVA, pas d'assurances ni de certification. Les artisans demandaient que toute une catégorie d'auto-entrepreneurs soit exclue du régime.

Les auto-entrepreneurs sont  un million en France

Résultat des courses : les auto-entrepreneurs qui pratiquent leur activité dans le domaine du commerce et de l'artisanat doivent s'enregistrer auprès soit de leur chambre de commerce et d'industrie, soit de leur chambre des métiers et de l'artisanat. Ils devront désormais suivre un stage de préparation à l'installation. Des obligations qui les rapprochent de leurs concurrents artisans.

L'importance de cette "guéguerre" doit quand même être relativisée. Les auto-entrepreneurs sont désormais un million en France. Mais la plupart ont très peu d'activité. Quelques milliers d'euros de chiffre d'affaires tout au plus.

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